Aujourd’hui j’ai le plaisir de pouvoir t’introduire une autre Loriane. Loriane est un maman baby entrepreneure. Elle s’est lancée alors qu’elle avait déjà ses deux enfants, et je trouve ça hyper intéressant d’avoir réussi à faire ce choix. Je voulais vraiment t’apporter ce profil parce que je voulais vraiment mettre en avant le fait que tout est possible, et que ce n’est pas parce que tu a déjà des enfants, que tu ne peux pas te lancer dans l’entrepreneuriat.
Donc on va parler de ses débuts dans l’entrepreneuriat, on va parler de ses premiers pas, de ses premiers challenges, de son organisation. Bref je suis trop contente de pouvoir te présenter ce nouveau profil d’entrepreneuriat, ce nouveau profil d’entrepreneure et je te souhaite une très belle écoute.
Présentation de Loriane
Bonjour Loriane, pour les gens qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter rapidement s’il
te plaît ?
Oui, je suis Loriane, j’ai 31 ans, je suis maman, et je me suis lancée il y a peu, dans le freelancing, dans la communication digitale.
La décision de se lancer dans l’entrepreneuriat
Pourquoi tu as décidée de te lancer ?
C’est une très bonne question, je dirai que, j’exerçais un métier qui ne me plaisait pas, qui ne me correspondait pas, et en fait c’était clairement quelque chose d’alimentaire. La situation s’est détériorée avec mon employeur jusqu’à ce qu’on arrive au point de non retour, et à ce moment là, je venais d’avoir trente ans, je me suis dis : « bah c’est le moment en fait, s’il faut faire vraiment quelque chose qui te correspond, quelque chose qui te plait, quelque chose qui va t’épanouir, c’est maintenant parce que sinon après, ce sera trop tard ».
J’ai fait un bilan de compétences, et il se trouve que j’avais un blog hobby depuis de nombreuses années, que j’ai créé en 2011. Et en blogguant, en échangeant avec des marques, ou … en créant une communauté finalement autour de mon blog, j’avais acquis certaines compétences, que j’aurai pu transférer finalement, dans une activité professionnelle rémunérée. Et c’est comme ça qu’avec la personne qui m’a accompagnée dans mon bilan de compétences, c’était presque une évidence finalement. C’était quelque chose que j’aimais, et c’est quelque chose que je peux professionnaliser. Et c’est comme ça que je me suis lancée, que j’ai suivi une formation professionnelle, pour solidifier mes connaissances, et pour acquérir les connaissances qu’il me manquait, et me voilà aujourd’hui.
Et du coup, aujourd’hui qu’est-ce que tu fais en freelance ? Tu fais du Community Management ? De la rédaction web ?
Exactement, du coup de l’accompagnement à la création de podcasts, tout ce qui est création de la ligne éditoriale, comment penser un podcast, comment le créer, comment communiquer autour en fait. Ça m’a tellement apporté moi, même si justement c’est pas un podcast business mon podcast, mais malgré ça en fait ça m’a apporté énormément, et du coup je me dis tout le monde gagnerait à avoir un podcast, et si, en tout cas si tu a envie d’en créer un, il faut absolument le faire !
Podcast et représentation
Alors, jusqu’ici nous n’avons pas parlé de ton podcast, est-ce que tu peux expliquer un petit peu en quoi il consiste ?
Oui bien sûr !
Mon podcast s’appelle Orema, c’est un mot qui vient de ma langue maternelle, qui est une langue gabonaise qui s’appelle le Miele, et en fait ça veut dire le cœur. Comme je le disais au début je suis maman, j’ai deux enfants, deux garçons, et mon mari est français, et je me demandais comment on fait pour transmettre sa culture à son enfant alors qu’on est dans un pays où la culture on va dire majoritaire, n’est pas la nôtre, n’est pas la même que la nôtre. Ça m’intéressait vraiment de savoir comment faisaient les autres mamans, comment ça se passait dans les autres familles multiculturelles, donc j’écoutais des podcasts. J’écoutais souvent des podcasts sur la maternité, mais en fait c’était tout le temps les mêmes profils de mamans, et c’était tellement éloigné de ma réalité. En fait les mamans on peut dire, que les mamans comme moi sont.. c’est peut être un grand mot mais invisibilisées finalement. On ne les entend pas, elles n’ existent pas. Et voilà moi j’ai eu envie de changer ça, j’ai eu envie de créer le podcast que moi j’avais envie d’entendre, d’écouter en tant que maman. Et c’est comme ça qu’est né le podcast Orema.
L’importance de la représentation
Est-ce que tu accordes une place importante, à la représentation dans ton travail ? Puisque tu disais que tu avais eu le sentiment d’avoir été une maman invisibilisée, est-ce qu’en dehors du podcast qui est dans ton domaine perso, est-ce que dans le côté pro, tu accordes aussi une importance à la représentation ?
Alors c’est une bonne question, parce qu’en fait, je dirais que le feeling avec les clients ne se fait pas en prenant ça en compte. Mais dans mes valeurs bien sûr il y aura toujours ça, et dans les missions qu’on va me confier, il faudrait absolument que ce soit en cohérence avec la représentation justement comme tu disais.
Entrepreneure ou freelance
Ok. Généralement, quand les gens hésitent encore à savoir comment ils veulent se lancer, ils ne font pas vraiment la différence entre freelance et autoentrepreneur. D’ailleurs, petit fun fact, moi je pensais que c’était deux contrats différents au début. Est-ce que pour toi, il y a un élément différenciant entre ces deux termes là ?
Alors moi on va que dire mon statut, c’est auto entrepreneure. C’est auto entrepreneure, auprès de l’URSSAF. Ça na pas été évident, moi j’ai eu ce petit décalage justement quand j’ai commencé mon activité.
C’était finalement parce qu’il faut se dire que l’entreprise, c’est nous. Et ce n’est pas vraiment évident parce que finalement, quand on pense entrepreneure, on a créé une personne morale quelque part, une société en tant que telle. Je pense que quand on pense à entrepreneure, on pense premièrement à ça. Et en fait quand on est auto-entrepreneure, donc quand on est soi-même son entreprise, il faut quand même avoir un état d’esprit d’entrepreneure. C’est pour ça que quand je parle, je parle d’entreprendre parce que c’est tout de même entreprendre quelque chose, même si on a pas créé une personne morale, même si on a pas toutes les charges et toutes les responsabilités qui sont liées à l’entreprise en tant que telle ; on doit tout de même avoir cette façon de penser, de vouloir s’établir, de vouloir augmenter son chiffre d’affaires, voilà c’est le mindset comme on dit.
Travailler son mindset
Et comment tu as fait toi pour établir ce mindset ?
Je pense que ça m’a pris un moment, parce que, je ne réalisais pas, en fait. Parce que justement la création du statut est tellement facile, qu’on fait trois clics sur internet, on envoie nos documents d’identité et c’est bon on est auto-entrepreneure, et en fait on pourrait continuer sa vie comme si de rien n’était, mais non en fait il y a des choses à faire, il y a des projections à faire, il y a de la réflexion à mener, il y a de la stratégie à mettre en place. Je pense que c’est en discutant avec mes amies qui étaient déjà auto-entrepreneures, en assistant à des ateliers comme ceux proposer par la BGE notamment, que j’ai pris conscience qu’en fait là j’avais créer quelque chose, et qu’il fallait que je
m’adapte à ce nouveau statut en fait.
Parce que toi aussi tu étais salariée avant ?
Oui voilà j’ai été salariée pendant plusieurs années.
Alors déjà est ce que tu peux rappeler depuis combien de temps tu t’es lancée ?
Depuis l’année dernière mais, la fin de l’année dernière en fait.
Et j’ai créé mon statut avant d’avoir vraiment tout ce qu’il me fallait pour me lancer, par exemple ma formation de perfectionnement je l’ai suivi alors que j’avais déjà crée mon statut. Donc je n’avais clairement pas le temps de me consacrer à faire grandir mon activité, donc je me suis vraiment vraiment lancéz à 100% je dirai au mois de décembre 2020 c’est quand même assez récent.
La posture de salariée
Et est-ce qu’il y a un moment où tu as senti que ça y est tu avais quitté cette posture de salariée et que tu étais vraiment dans cette optique d’entreprendre comme tu disais ?
Je ne sais pas vraiment s’il y a un moment, où il y a eu ce déclic. Non je pense que c’est peut être même encore en cours si ça se trouve.
L’organisation de Loriane
Et est-ce que tu as réussi à …. Alors attends tu es maman, tu as un podcast perso, et tu travailles en freelance… Est-ce que tu as réussi à trouver une organisation, qui te convient, et est-ce que tu peux nous en parler, ou est-ce que tu es encore en train de chercher le système idéal pour toi ?
Alors, je pense que le système que j’ai mis en place est perfectible, mais j’arrive tout de même à m’organiser, à gérer. Notamment le podcast il ne sort qu’une fois toutes les deux semaines. Le rythme d’une fois par semaine en fait je n’imaginais pas le tenir, et aussi parce que, contrairement à toi, le podcast ne fait pas partie de mon entreprise. Donc c’est une passion, c’est quelque chose qui m’anime, et que j’aime énormément, j’ai envie d’y consacrer du temps, mais je ne peux pas me permettre d’y consacrer tout le temps que je pourrai éventuellement y consacrer, notamment parce qu’il n’est pas monétisé.
Donc le podcast n’est pas une priorité dans mon organisation. Pour l’instant, c’est développer mon activité de freelance. Tout ce qui est, la maison, les enfants, c’est dans des heures définies le matin, on se prépare pour l’école etc, après ils sont tous les deux à l’école donc je travaille au maximum quand ils sont absents, et une fois qu’ils sont rentrés et bien je m’occupe d’ eux en fait.
L’organisation d’une maman entrepreneure
Ok et je me souviens qu’avec Maïté on avait parlé du fait que de temps en temps après que son fils soit couché elle s’autorisait à travailler une heure ou deux selon l’heure à laquelle il se couchait. Ça c’est quelque chose qui t’arrives aussi, de recommencer à travailler le soir ou est-ce que tu gardes ce temps pour toi ?
Oui oui ça m’arrive forcément ! On a toujours envie d’ avancer, et le week-end aussi ça m’arrive bon notamment parce que le mercredi après-midi je m’occupe de mes enfants donc je vais dire qu’il me manque une demi journée. Mais là encore, c’est si on part sur une journée de neuf heures à dix sept heures, Alors que concrètement quand on est à son compte, on a aucune obligation de suivre ces horaires là, mais je pense qu’on est conditionné quand même quelque part à suivre ces horaires là.
Mais je crois que ça fait vraiment partie de la question que je te posais avant sur : » à quel moment tu t’es rendue compte que tu étais une freelance et plus une salariée ? »
Je crois qu’il y a vraiment ce moment de se dire : « bah en fait je peux retourner travailler à vingt heures, et en plus je vais le faire avec plaisir ! » Il y a vraiment ce truc où tu fais « ah ouais ça y est je suis indépendante en fait. »
Non mais clairement. En fait ça fait partie des raisons pour lesquelles j’ai choisi d’être à mon compte, c’est d’être plus libre dans mes horaires. Parce que clairement, sur mes deux enfants, j’ai un enfant qui a des besoins particuliers, et qui fait que je ne pouvais plus être dans des horaires 9h-17h avec le temps de trajet.
Donc quand mon précèdent contrat de travail est arrivé à son terme, je ne suis pas repartie à la recherche d’un travail salarié, avec des horaires de bureau, ça ne correspondait pas du tout à mon mode de vie, aux besoins de ma famille.
C’est aussi pour ça que je me suis lancée à mon compte.
Fierté, conseils et leçons
C’est quoi la plus grande fierté dans ton business jusque là ?
Je dirai, que des personnes aient vu le contenu que je produis, et ce soient dit : « elle a l’air de correspondre à ce que je recherche, et elle peut m’ aider à atteindre mes objectifs. « . Rien que ça déjà, c’est une réussite en soit. Bien sûr c’est pour commencer puisque je commence seulement et que mes objectifs sont également chiffrés et quand on commence on ne les atteint pas en un claquement de doigts. Mais déjà le fait que des personnes me fassent confiance, et soient satisfaites de ce que je fais pour elles, c’est déjà quelque chose d’extrêmement gratifiant.
Et aussi, ça paraît un peu abstrait, mais finalement arriver à créer sa propre activité, de zéro. En fait, je décide de ce que j’offre, et de ce que je propose comme services, je fixe les tarifs, et des personnes me paient pour ces services là, et pour que je les aide à atteindre leurs objectifs, c’est un peu magique en fait.
C’est carrément magique et on se sent un peu beaucoup tout puissant.
Et du coup est-ce que il y a quand même une leçon, que tu retires de cette aventure, cette aventure voulant dire plutôt le fait de t’être lancée et de commencer à travailler en tant que freelance ?
Oui je dirais qu’il faut oser. En fait c’est facile à dire parce que je relisais une partie d’un journal que j’avais écrite il y a deux ans, et en fait j’avais écrit : « Je n’aime pas mon travail, mais je n’ai pas le courage, d’en changer ». Et si la situation ne s’était pas dégradée à ce point, peut-être que j’y serai encore. En fait j’ai été un peu obligée d’oser puisque j’y étais donc tant qu’à faire allons-y. Mais oui je pense qu’il faut vraiment oser parce que c’est vrai que j’aurai pu simplement
repartir vers un travail salarié et au niveau des horaires, éventuellement trouver une solution pour mon fils même si ça aurait été compliqué, mais je ne l’ai pas fait. Parce que je pense que c’est important de se laisser une chance en fait et qu’on a qu’une vie et si on essaie pas, demain on se retrouvera à regretter de ne pas avoir fait le pas au moment où on était à la croisée des chemins.
Et je trouve ça encore plus puissant que quelqu’un comme toi le dise parce que tu as osé le faire alors que tu étais maman, t’avais deux enfants, dont un qui a des besoins particuliers etc, et je trouve ça vraiment beau que tu te sois laissée la place et le courage de te dire : »ok, écoutez, je vais le faire, et après on en reparle ».
Voilà en fait j’ai voulu me donner une chance.
Et, comment tu cultives la joie au quotidien dans ton aventure entrepreneuriale ?
Est-ce que juste le fait de t’être donnée cette chance, ça te donne de la joie tous les jours, où est-ce que tu as trouvé des petites techniques pour tous les jours te mettre un petit peu en joie ?
Je pense en effet comme tu as dis que déjà le fait de m’être lancée, c’est déjà quelque chose de très positif pour moi. Donc c’est motivant pour moi c’est positif, et comment je cultive la joie dans mon aventure entrepreneuriale . . .
Je dirai que je me réjouis des moindres petits succès en fait je célèbre tout. Je célèbre tout. Je célèbre tous les petits succès, je m’en réjouis, et voila je partage aussi beaucoup avec des personnes comme toi notamment, d’autres personnes qui font je peux dire des collègues, même si on ne travaille pas dans le même bureau et qu’on se retrouve pas à la cafet Mais voilà quoi ça, ça m’aide aussi pas mal.
Et comment tu célèbres ? Est-ce que tu fais des danses de la joie ?
Non mais, je pense que ça pourrait être pas mal à mettre en place.
Les recommandations de Loriane
Moi je suis une grande fan des danses de la joie et j’en avais parlé dans un épisode de podcast. . . Quoique j’avais juste parlé du fait de faire de la danse et pas forcément des danses de la joie. Mais en fait, c’est devenu un truc que je fais naturellement, et même par exemple quand je m’apprête à manger un truc que je suis trop contente d’avoir cuisiné, je vais être comme ça devant mon assiette.
Est-ce qu’il y a des femmes créatives ou entrepreneures ou même juste des femmes qui font des trucs que tu as envie de recommander, sur qui tu trouves qu’il n’y a pas assez de lumière et que tu as envie de mettre en avant ?
Bah moi j’ai envie de parler de mes copines podcasteuses.
Oui après il y en a beaucoup c’est vrai je vais penser à Ruth (du podcast Les Jongleuses) mais il y a beaucoup de..
ben c’est plus des mamans, ou autour des sujets de la parentalité, de la maternité, de l’éducation, de la transmission culturelle, de l’identité, voilà ce sont des sujets qui me parlent beaucoup, et il y a pas mal de podcasts qui existent, et qui donnent la parole à des mamans qu’on entend pas forcément ailleurs.
Alors il y a Les Jongleuses Podcast, il y a Les Maters, en fait le podcast s’appelle: mama e Yaya to, mais en fait il est créé par une plateforme sur la maternité, qui s appelle Les Maters. Il y a Ayo Néné.
Après là je t’ai parlé de celles que je considère qui n’ont pas forcément, la visibilité qu’elles pourraient avoir. Après les autres, bon on peut toujours avoir plus de visibilité, elles ont déjà un petit peu plus de visibilité mais bon c’est mes copines quand même, du coup il y a le podcast : Tant que je serai noire, et il y a Les Enfants du Bruit et de l’Odeur aussi.
Bon il y’en a pleins d’autres hein, mais bon, on y est jusqu’à demain.
Merci Loriane.
Je te souhaite une superbe continuation, et j’ai trop hâte de voir comment tu va évoluer, de voir la dimension que tu va donner à ton activité de freelance, et en fait tu fais vraiment partie des personnes que j’ai envie de réinviter dans genre la saison 3 tu vois genre dans un 1 an, et de voir comment tu as évolué, de voir ce qu’il y’a de nouveau etc…
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