4 injonctions marketing que je ne supporte plus

par | Oct 3, 2022 | 0 commentaires

Quand je commence à travailler avec une cliente, je fais un état des lieux de sa communication et de son marketing. Généralement, c’est là que les premiers “il faut” apparaissent. Les “il faut”, ce sont ces injonctions ancrées dans ton cerveau et qui t’empêchent de passer à l’action. Et en marketing, on retrouve beaucoup d’injonctions. Pour moi, ces “il faut” font partie des plus grands échecs du marketing et je m’oppose complètement à ceux-ci. Pourtant, je les utilise aussi parfois, un peu malgré moi. Tu apprendras, testeras et ajusteras de nombreuses techniques de marketing et sache qu’il ne faut rien du tout. Ce qui marche chez l’une ne fonctionnera pas forcément chez l’autre, car nous sommes toutes différentes ! Une communication efficace et durable, c’est une communication qui nous plaît et qui s’adapte à qui on est. Alors, aujourd’hui, on va dégommer quatre injonctions marketing que je ne supporte plus.

1. “Il faut être présent tout le temps sur les réseaux sociaux”.

Commençons par l’injonction que j’entends le plus : la présence en continu sur les réseaux sociaux. D’abord, t’es-tu déjà demandé pourquoi tu as choisi de communiquer sur les réseaux sociaux ? Est-ce parce qu’on t’a dit que tu devais le faire? Peut-être qu’il est temps de te demander si ça te plaît vraiment. As-tu vraiment envie de t’occuper de ce compte Instagram, LinkedIn, Facebook, TikTok, Pinterest… ?

Si ta présence sur les réseaux sociaux vient vraiment d’une réelle envie, d’un réel besoin et que le réseau te plaît, alors OK, on peut continuer.

Oui, les algorithmes des réseaux sociaux récompensent la régularité, parce qu’ils veulent que les utilisateurs restent longtemps. Et par longtemps, je veux dire loooooooongtemps. Ainsi, en postant du contenu régulièrement sur les réseaux sociaux, tu donnes une raison aux utilisateurs de rester et tu flattes les algorithmes.

Tu ressens un essoufflement, une lassitude, un épuisement à force de suivre cette injonction de régularité ? Dans l’idéal, trouve TA propre régularité. Oui, les réseaux sociaux récompensent la régularité, mais c’est à toi de déterminer ton propre rythme. 

Mon conseil pour tenir la cadence :

Fais des tests pour trouver ton propre rythme ! Et attention, une fois par semaine c’est déjà de la régularité ! 

Prenons Instagram. Essaye de publier un post et deux stories par semaine pendant un mois. Vois comment tu te sens avec ce rythme. Après un mois, tu penses que tu peux publier plus ? Alors, teste un nouveau rythme : pendant 1 mois, réalise 2 publications et 4 stories par semaine. Le fait de tester te donne une vision globale. Ensuite, tu peux voir si tu restes sur ce rythme ou si tu ajustes.

J’invite toujours mes clientes à commencer petit et à augmenter la cadence ensuite. Commencer par publier tous les jours va finir par t’épuiser sur le long terme. C’est un marathon, pas un sprint ! ? Alors, trouve ton propre rythme.

J’en profite pour te faire un rappel : ce n’est pas parce que tu choisis un rythme de publication à un moment donné que tu es obligée de tenir ce rythme toute ta vie. Tu en as marre, tu pars en vacances, tu veux tester autre chose, ça t’éclate de publier encore plus de contenus ? Tu peux changer de rythme à tout moment !Pour te faciliter la vie, je te conseille de mettre en place un calendrier éditorial dans lequel tu pourras planifier tes publications. Ainsi, dès que tu voudras changer de rythme, tu pourras reprogrammer dans ton calendrier les publications que tu avais prévu d’écrire ou de publier. Si tu n’en as pas, tu peux télécharger mon template de calendrier éditorial. Je l’ai créé sous Notion et j’y ai inclus une vidéo explicative pour que tu le prennes en main facilement. C’est le gardien de ma régularité.

2. “Il faut séparer vie pro et vie perso” OU le contraire “Il faut montrer sa vie privée pour créer du lien.”

Soupir. ?

Dans l’épisode 114 de mon podcast, avec Julie et Julia de J&J, on a beaucoup discuté de cette injonction. Encore une fois : c’est comme TOI tu le sens. 

J’avoue que je ne crois pas à la séparation drastique entre vie professionnelle et vie personnelle. Quand tu entreprends, ta vie personnelle influe forcément sur ta vie professionnelle, et inversement. C’est aussi le cas quand on est salariée, dans une moindre mesure. Par contre, c’est à toi de choisir à qui tu parles de ta vie pro/perso, ce que tu dis et comment tu le dis

Prenons en exemple mes problèmes d’insomnie. J’en parle ouvertement sur mes réseaux sociaux. Cependant, je ne vais pas crier sur tous les toits dès que j’ai mal dormi. Je vais plutôt le dire directement à mes clientes, lors de notre coaching individuel le jour même, parce que ça peut les impacter. Et je ne m’étale pas non plus dessus parce que je suis fatiguée des retours qui me donnent une liste de choses à faire pour mieux dormir. (Oui tu l’auras compris, dans ce domaine aussi on trouve des injonctions et ça me crispe hihi). 

On parle d’insomnie, mais ça fonctionne pour tous les autres pans de ta vie. Tu es libre de parler de ta famille, de ta situation amoureuse, de ton régime alimentaire, de ta religion, de ta pratique sportive…

Comment définir la limite entre vie personnelle et vie professionnelle ?

La seule règle que je m’impose et que je trouve pertinente, c’est : si je partage quelque chose, c’est que l’idée de recevoir des retours à ce sujet, positifs comme négatifs, ne me dérange pas. Je le précise, parce que parfois on ne pense qu’aux remarques négatives qu’on peut se prendre. Mais finalement, on peut vite se retrouver débordée par des remarques positives. ? Par exemple, quand je parle de mes insomnies, souvent mon audience me conseille des choses que je devrais tester pour mieux dormir. Oui, je sais que c’est très gentil, super positif et que ça part d’une bonne attention. Cependant, je n’ai pas toujours l’énergie de recevoir tous ces retours. En plus, souvent ça me déprime un peu, car j’ai déjà testé toutes les choses qu’on m’a listées et ça n’a pas fonctionné. Voilà pourquoi je ne partage pas toujours quand j’ai fait une insomnie.

Ah, une seconde règle m’aide à savoir si je vais partager quelque chose sur ma vie perso. Elle est tellement évidente que je l’avais presque oubliée : je ne partage que du vrai. Honnêtement, les gens le sentent quand c’est faux ! ? Et puis, je ne veux pas faire de fausses surprises. Par exemple, je ne veux pas montrer une image de moi tout le temps maquillée et apprêtée, alors qu’en coaching je ne le suis pas toujours.

J’espère que c’est plus clair pour toi et que tu te sentiras libre de partager ce que tu souhaites quand tu le décides ! J’espère aussi que ça t’aidera à éliminer la culpabilité d’un revers de main si tu n’as pas envie de partager ta vie personnelle ! Tes prochaines vacances, ton café du matin ou les personnes qui partagent ta vie… À toi de choisir où tu mets le curseur de ce qui appartient du domaine de l’intime et du privé.

3. “Il faut faire un ebook pour obtenir des abonnés à sa newsletter.”

J’ai choisi cette injonction parce qu’elle résume toutes les injonctions marketing qu’on trouve autour de notre pratique de la communication.

Oui, offrir un contenu gratuit permet d’obtenir plus facilement l’adresse email de son audience. Et c’est aussi vrai qu’à un moment donné, l’ebook fonctionnait plutôt bien. Mais, non non non. Encore une fois, tu n’es pas obligée de créer un ebook pour obtenir de nouveaux abonnés à ta newsletter !

Tu disposes de nombreux autres outils ! Pour obtenir de nouveaux abonnés à ta newsletter, tu peux proposer

  • des checklists,
  • des vidéos ou des audios,
  • un accès à un module de formation,
  • une séquence email,
  • des templates sur Notion, sur Canva ou sur d’autres outils…

Tu peux aussi ne rien proposer comme cadeau ! Ce n’est pas obligatoire ! Tu peux simplement partir du principe que partager ta promesse suffira à leur donner envie de recevoir tes contenus.

Mon conseil pour développer ta liste d’emails :

Comme chaque technique marketing, réfléchis à ces deux choses : quel outil as tu envie de proposer et qu’aimes voir chez les autres ? Par exemple, j’ai eu l’idée de mon template de calendrier éditorial sous Notion, parce que j’avais souscrit à tout un tas de newsletters qui permettait justement d’en obtenir ! ? J’adore Notion, j’adore dénicher de nouveaux templates et j’adore voir comment les autres structurent leur business et leur marketing grâce à Notion.

Alors, pourquoi t’es-tu inscrite à telle ou telle autre newsletter ? Pour quoi as-tu déjà donné ton adresse email ? Inspire-toi de ça pour choisir l’outil qui te convient le mieux !

4. “Il faut un site web pour communiquer”

Tu crois que tu ne peux pas communiquer à fond tant que tu n’as pas encore créé un site internet ? Oui, le site internet permet d’avoir la main sur tes contenus, de donner une image plus professionnelle de ton business et de centraliser toutes les informations à savoir sur toi et ton entreprise. Ça permet aussi d’être référencée sur les moteurs de recherches comme Google. C’est un peu technique, mais aussi abordable une fois qu’on a choisi un hébergeur, un nom de domaine et un logiciel pour le construire.

Mais la liste de tes priorités en communication, le site internet ne demeure pas forcément en première position ! Quand on se lance, c’est souvent avec une idée bien précise en tête. Mais au fil de notre développement, cette idée va maturer et évoluer. Posséder d’ores et déjà un site internet peut s’avérer problématique quand on n’a pas de compétences pour le faire évoluer en même temps que notre idée de business. Souvent, on veut créer son site internet alors qu’on n’a pas encore posé les fondements de son entreprise, et si tu n’as pas posé les bases proprement :

  1. tu ne sauras pas quoi mettre sur ton site internet,
  2. tu vas vouloir le changer dès que tu auras une nouvelle idée,
  3. tu vas vouloir changer le nom de domaine parce que finalement il ne te correspondra pas tant que ça,
  4. tu vas vouloir changer le design, les couleurs, le texte, les photos…

Bref, ton site internet va perdre en cohérence par rapport à ton entreprise et au reste de ta présence en ligne. De plus, ne pas avoir de site internet ne t’empêche absolument pas de communiquer dès maintenant !

Mes conseils pour communiquer au mieux avec ET sans site :

Tu n’es pas obligée de te lancer dans la création de ton site internet pour lancer ton business et ta stratégie de communication. Tu peux communiquer sur tes offres et services bien avant ! Teste ta proposition d’offres de services, sur des réseaux sociaux, en prospectant ou en demandant à ton réseau. L’idée, c’est de voir si ton idée est pérenne et si elle rencontre son public. Tu disposes de bien d’autres moyens pour communiquer sur ton entreprise. Une fois que tu es sûre de tes offres, là tu pourras lancer ton site internet.

Avant de te lancer dans la création de ton site internet, je te suggère de travailler sur 4 piliers.

  • Ton persona, ta cible : c’est la base pour savoir à qui tu vas t’adresser sur ton site internet. Et en fonction de cela, tu n’utiliseras pas les mêmes mots, le même jargon, les mêmes promesses, la même structure.
  • Ton positionnement : comment tu te démarques sur ton secteur d’activité et sur ton marché ? Quelles sont les forces que tu veux mettre en avant sur ton site internet ?
  • Ton objectif : ton site internet va t’aider à remplir un objectif dans ta stratégie de communication. Ton site internet doit-il te servir à vendre des produits ou à décrocher des rendez-vous ?
  • Ton identité graphique : ton logo et tes couleurs reflètent tes valeurs, ton positionnement et même ta cible. Mieux t’en occuper avant de te lancer dans la création de ton site internet. Ça te donnera un fil rouge à suivre dans la création.

Si tu réfléchis à tous ces éléments avant de te lancer, la création de ton site internet sera beaucoup plus fluide ! D’ailleurs je prends souvent l’exemple de Mélanie Ann Layer qui gagne des millions d’euros de CA depuis des années et qui vient juste de commencer la construction d’un site internet.

Conclusion sur ces injonctions marketing

Je pense que tu as compris l’idée, je défends avec ferveur une communication alignée avec soi. Tu es la reine de ton business et tu es la seule à savoir ce qui est bon pour toi et pour ton business. J’espère que dorénavant, quand tu commenceras une phrase par “Il faut” tu te reprendras en te demandant si tu as vraiment envie de faire cette chose, ou pas. Tu as envie de reprendre les rênes de ta communication et de construire une stratégie qui TE ressemble ? Inscris-toi à Comète, mon coaching hybride qui allie l’individuel et le groupe pour t’aider à te rendre visible.


Je veux définir mes propres règles ! ?

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