Aujourd’hui je reçois Samantha de Pinglo.
Samantha a fait le choix d’ entreprendre avec Marine, elles ont donc entrepris en duo, elles ont créé leur boîte à deux, et c’est vraiment une toute autre manière de s’ organiser, une autre manière de penser, de réfléchir et d’agir. C’est donc une toute autre manière d’entreprendre et je suis ravie de pouvoir te présenter cet entretien.
Avec Samantha, nous allons parler de comment elles ont déterminé le nom de leur entreprise, mais aussi de ce qui les a poussées à se lancer, de l’importance de faire des pauses pour pouvoir revenir avec plus de créativité, et avec un regard plus neuf. Nous allons aussi aborder l’importance qu’ont les valeurs de Samantha dans sa façon d’entreprendre et dans son choix de clients.
Présentation
Bonjour Samantha, pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux te présenter rapidement et présenter ce que tu fais s’ il te plaît ?
Yes, alors moi c’est Samantha, j’habite Marseille, et je suis Social Media Manager, donc ça veut dire que je m’ occupe de la stratégie et la rédaction de contenus sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement Instagram, en duo avec une amie à moi qui est graphiste. On accompagne les entrepreneur.es à impact positif, pour qu’ils puissent se développer sur Instagram.
Une entreprise en duo
Pourquoi avoir décidé de monter ça avec une amie ?
Avec Marine on s’est rencontrées pendant notre stage de fin d’études.
J’étais chef de projet stagiaire, et elle graphiste stagiaire, et on a été très liées sur ce stage là, et puis à la fin du stage on s’était toutes les deux dit qu’on aimerait être freelance un jour, mais pas tout de suite. Pas tout de suite après les études. Qu’on allait attendre un petit peu, qu’on se tiendrait au courant, mais on est restées amies dans la vraie vie et 1 an après on a simplement fait un petit apéro, et puis avec Marine on s’est dit : mais en fait quand tu disais que tu voulais travailler avec moi un jour en freelance, tu le pensais vraiment ?
Toutes les deux on s’est dit : ben oui en fait évidemment ! C’est une évidence qu’on va le faire, on s’est dit : mais pourquoi on va le faire ? Qu’est ce que tu veux faire toi, c’est quoi ton but ?
On s’est dit qu’on aimerait bien pouvoir faire notre part pour le monde de demain, pouvoir aider les autres, tous ceux qui peuvent avoir un impact social ou environnemental. Et on avait les mêmes réponses, on avait les mêmes valeurs, la même vision, et on s’ est dit mais pourquoi on ne le fait pas du coup puisque c’est si évident et qu’en plus nos compétences sont complémentaires, et voilà ça a commencé comme ça.
Choisir ses clients en fonction des valeurs
Et est-ce que tu peux détailler ce que tu entends par impact positif sur le monde ?
Alors pour nous ce qu’on définit comme entrepreneur.es à impact positif . . . parce que c’ est vrai que tout le monde ne le définit de la même manière, pour nous ce sont des entrepreneur.es qui ont un impact soit social soit environnemental. Leurs projets par exemple peuvent répondre à l’un des objectifs de développement durable, définis par l’ONU. C’est l’ONU qui a défini 17 objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030, pour en gros avoir un monde de demain plus durable.
Est-ce que ça veut dire que tu utilises ce qu’a défini l’ONU pour choisir tes clients ?
Oui c’est plus facile effectivement. Ça fait un point de repère, après on n’est pas non plus fermées. Par exemple il y a des personnes qui intègrent des valeurs très fortes dans leurs entreprises et ça c’est aussi des clients qu’on cible ; en fait nous le plus important ça part des valeurs. Le plus important c’est d’avoir des valeurs partagées.
Les valeurs importantes de Pinglo
Et c’est quoi les valeurs les plus importantes ?
Pour nous les valeurs les plus importantes ce sont toutes les valeurs humaines donc en premier la bienveillance, c’est l’accueil de l’autre dans ce qu’il est, tel qu’il est, le non jugement, et c’est beaucoup aussi le côté relationnel, c’est-à-dire d’accompagner les entrepreneur.es, vraiment d’aider.
J’avais lu un livre l’année dernière, qui s’appelait « Trouve le verbe de ta vie : lettre à un ado, » et justement ce qu’on disait avec Marine c’est que nous le verbe qui revenait souvent c’était aider, c’est aider, accompagner, c’est vraiment ça qu’ on veut faire.
Et est-ce qu’il y a des valeurs spécifiques que vous allez chercher chez vos clients? Ou est-ce que c’est vraiment une des valeurs que tu a déjà citées qui arrive à faire en sorte qu’elle soit déjà hyper présente chez vos clients.
Pour moi les valeurs ça se ressent en fait on est très intuitives avec Marine toutes les deux, et pour nous les valeurs c’est quelque chose qui se ressent chez la personne. Tu ne peux pas tricher avec tes valeurs, c’est un peu au feeling, c’est on va ressentir si y a les mêmes énergies qui s’échangent.
L’importance de l’échange
Je trouve ça trop intéressant que tu travailles avec l’ intuition, que vous alliez chercher des clients au feeling. Est-ce que ça veut dire qu’avant de débuter une collaboration, il y a forcément un échange virtuel téléphonique ou zoom pour vraiment ressentir tout ça ?
Oui on fait des appels découvertes, de 45 minutes. On pourrait faire plus court c’est long 45 minutes, mais justement il y a des questions dans l’ appel qui concernent les valeurs ,les rêves de la personne avec qui on parle, le pourquoi de son projet, comment ça a commencé, tout ça… Et ça en raconte beaucoup sur l’histoire justement de la personne, et c’est ça qui est très intéressant, et c’est là que les valeurs ressortent en fait, donc oui effectivement il y a un appel, et c’est là qu’ on peut voir si ça matche ou pas un petit peu en fait.
La réalité d’une social manager
Ok alors maintenant on va parler un peu plus de ce que tu fais de façon concrète, dans le sens où, tu a utilisé le mot social media manager, je ne sais pas si ça va parler à tout le monde, est-ce que tu pourrais décrire un petit peu ce que tu fais et en comment tu aide tes clients ?
Alors en gros, je m’ occupe de tout ce qui est la fondation de ce qu’on va dire sur Instagram, au niveau du rédactionnel, et comment on va s’ adresser à l’ audience de mon client par exemple avec quel ton, quel thématique on va aborder, quel sujet plus précisément on va aborder, quelle fréquence de publication, et il y a aussi un travail sur les catégories de publication. Mon travail et celui de Marine sont toujours en parallèle : quand moi je vais définir par exemple les catégories de post qui vont être dans la stratégie, Marine elle va faire des visuelles associés à ces catégories de post Instagram par exemple, pour pouvoir faire des livrables prêts à poster.
On travaille toujours en ping-pong c’est toujours un coup Marine, un coup moi, et puis on vérifie chacune nos
éléments aussi. Je fais ça, puis après je fais aussi la définition par exemple des hashtags pour que ça soit pertinent, je peux faire aussi de la rédaction de post, et avant ça il y a le plan de contenus, aussi, à savoir quel sujet va être abordé quel jour, etc donner des pistes, et c’est vraiment la partie stratégique qu’on fait le plus et moins l’opérationnel. On
peut faire des publications prêtes à poster, mais nous la base c’est vraiment la stratégie.
Comme Marine elle c’est vraiment l’identité visuelle qu’ elle travaille, donc quelle couleur on va mettre sur le feed, comment on va l’agencer, qu’est-ce qui est intéressant de mettre en avant, quelle typographie on utilise, ça c’ est elle qui va le faire. Et quand on combine les deux, ça donne normalement une stratégie harmonieuse, cohérente, et alignée avec les valeurs des entrepreneur.es, et ça c’est très important.
Alors, j’ai bien compris que les valeurs étaient hyper importantes dans votre travail et dans votre duo, mais comment vous avez décidé de vous lancer sous cette forme là ? C’est à dire pourquoi vous avez choisi de faire du social media management ?
Alors moi en fait j’ai fait des études en communication. J’ai fait 5 ans, et Marine a fait 4 ans en école de graphisme. À la base j’ai eu un bac S, du coup rien à voir, et je me suis orientée dans la com et je me suis dit: c’est bon, c’est ça, c’est sur, sauf que j’ avais l’impression de ne jamais en apprendre assez. Donc j’ai continué jusqu’à 5 ans d’études. Et la 4e année je me suis rendu compte que l’école c’est pas tout, que je n’allais pas sortir de là et boum pratiquer le métier qu’on m’a enseigné à l’école. C’était plutôt l’inverse, c’était là que va commencer ma vie, donc qu’est-ce que tu veux faire maintenant ? C’ est quoi qui te plait en fait ? Et moi ce qui me plaisait c’était le Digital, et Marine c’était tout ce qui était visuel parce qu’ elle était dans le graphisme. Et ce qui combinait bien les deux c’était Instagram, et c’était
les réseaux sociaux qui nous permettait de pouvoir combiner ça. Au tout début quand on a commencé à réfléchir sur Pinglo, on avait commencé à faire des premières offres, et il y a eu 4 mois d’écart, on a pris une pause, et on est revenues sur ces offres, et on s’est dit pourquoi on a mis ça ? On avait mis de l’événementiel, plein de trucs, de tout et n’ importe quoi ! Tous les services que tu peux faire en communication, on les avait mis parce qu’on avait dit que c’est difficile de faire un choix etc… et après quand on est revenues dessus on s’est dit, c’est évident ce qu’on veut faire c‘est du Digital, c’est ça qu’on veut faire. C’est évident mais il y a toujours la peur de te spécialiser un petit peu au début je pense, de sortir des études, et de te dire je vais devoir choisir un truc. Et finalement on s’ est dit on a rien a perdre au pire on va tester et c’est vraiment ce qui nous fait kiffer le Digital.
Une pause pour mieux repartir
C’est hyper intéressant ce dont tu parles, comment vous avez réussi à dépasser ça ?
Déjà est ce que tu pourrais nous expliquer pourquoi vous avez fait une pause ? Est ce que la pause était volontaire pour réfléchir sur votre entreprise ? Et comment vous avez réussi à dépasser ce truc de : je ne vais pas proposer tout ce que je suis capable de faire, je vais juste proposer ce que j’ai vraiment envie de faire ?
Alors la petite soirée que j’avais raconté où on s’est dit c’est bon on fait un truc ensemble c’était en janvier 2020, et le 14 février pour la Saint-Valentin on a trouvé le nom, et ensuite on a continué, Marine a fait l’identité visuelle dans la foulée, c’était fluide, on a fait une première offre, ensuite il y a eu le confinement, et là on s’ est vraiment focus (concentrées) sur notre offre, reconstruire notre identité de marque etc puisqu’ on avait le temps de le faire, et que c’était pas forcément le moment de chercher des clients de toute façon. On a fait aussi un concours bénévole etc et ensuite, on a fait une pause parce que justement il y avait un peu ce creux du confinement, ensuite y a eu l’été, donc
c’était un tout en fait. On s’ est dit il fallait prendre du recul parce qu’ on voyait qu’on arrivait vers un blocage. On avait construit Pinglo, mais ça nous parlait pas, il y avait un truc qui collait pas et en prenant du recul, en partant en vacances etc en soufflant un coup parce que parfois il faut déconnecter. En revenant en septembre on s’est re-posées, on s’est fait une session sprint d’une semaine on s’est dit on ne fait que Pinglo, on redéfinit tout le persona, l’offre, on fait le site etc et c’était fluide. Mon cerveau marche un peu comme ça : tu as plein d’idées dans la tête, et tout est mélangé, c’est un bazar, et il faut connecter les points comme sur les jeux pour enfants les petits points,
c’était ça en fait on s’est dit c’est logique on va pas faire ça, on va faire ça c’est évident.
La naissance du nom Pinglo
Déjà, tu as parlé du fait de redéfinir son persona, je suis aux anges.. votre nom d’entreprise c’ est Pinglo, comment vous êtes tombées d’ accord sur ce nom là ? Comment vous l’avez trouvé ?
En fait mes anecdotes elles sont un peu loufoques quand même. En fait on a fait déjà plein de sessions de brainstorming mais quand je dis plein, c’ est à dire du 13 janvier, là ou on a eu l’idée et quand on a trouvé le nom le 14 février, on a fait vraiment pleins d’exercices, on a tapé exercices de brainstorming pour trouver un nom, et on a fait tout ce qui est possible et imaginable. On en a fait des masses, parce que pour nous, c’était hyper important que ça nous plaise à toutes les deux, et que ça nous plaise autant, que ce soit vraiment : ”ah ouais c’est ça le nom” c’est logique y a pas de doutes.
Du coup c’était très compliqué, on a défini des critères du style on voulait que ce soit court, facilement mémorisable, il y avait un critère auquel on s’est vite mises d’ accord dessus : c’est qu’on voulait que ça soit le plus universel possible. C’est pour ça que il y a un moment où on s’ est dirigé vers l’espéranto, donc Pinglo ça veut dire épingle en
espéranto. On voulait un mot en espéranto mais on ne savait pas trop quoi et un jour je dit à Marine vu que je suis dans le social media, je pense au emojis et je me dit ce serait bien un symbole pour raccrocher à un concept, et je pense à Synergie Family, c’est une association sur Marseille, et eux leur symbole le N est en forme d’éclair, et j’ai pensé à ça, en me réveillant d’une sieste. Mais vraiment on a fait une session de brainstorming, on a fait pareil encore une fois : une grosse pause, d’où l’importance de faire des pauses à chaque fois ça rebooste la créativité à fond.
Je me réveille et là je me dit : ah oui mais l’éclair est-ce qu’il n’y aurait pas un autre symbole un peu cool qui m’inspire pour nous, pour symboliser le duo, et aussi le fait qu’on veut se lier à d’autres personnes qui ont les mêmes centres d’intérêt que nous, les mêmes valeurs. Et je regarde et je vois l’épingle, et je dis : « Marine l’épingle ça te parle ? » Elle me dit ouais, je regarde épingle en espéranto je vois Pinglo je dis « Ah ça te parle ? » Et elle : « ah ouais carrément » et c’était ça quoi, c’était ça direct.
Un nom imprégné de valeurs
Pourquoi l’espéranto, et c’est quoi l’espéranto d’ailleurs ?
L’esperanto c’est une langue universelle qui est parlé dans pleins de pays du monde, ça emprunte un peu à de l’italien, de l’espagnol, à plusieurs langues dans le monde, ce qui fait que c’est des sonorités assez communes à beaucoup de pays. C’est à dire que selon les mots, que tu emploies, il y a des gens qui vont pouvoir reconnaître ce
que tu veux dire dans les autres pays.
C’est hyper intéressant j’adore ! Je ne connaissais pas du tout !
Alors tu as décidé de te lancer en entrepreneure en duo, tu as des clients tu dois travailler pour eux, tu dois aussi faire du travail pour Pinglo ,et là tu viens de trouver un nouveau travail qui va être à mi-temps, est-ce que tu peux nous parler de votre organisation de façon générale ?
L’organisation c’est tout frais, c’était avant-hier !
Mais c’est à mettre en place. Je trouve que c’est bien de le prendre maintenant le job à temps partiel, parce que
justement on a pris notre rythme avec Marine, même à distance.
Déjà on a un google agenda partagé, ça c’est la base. On met tout dedans, on a pris l’ habitude de toujours mettre ce qu’ on allait faire dans les agendas etc de travailler à distance aussi. On a pris l’ habitude de ça donc même nous on est sur Marseille, et on se voit souvent mais on a aussi pris l’habitude de faire des choses à distance. Du coup il va falloir que je m’organise au millimètre pour pouvoir bien équilibrer entre Pinglo, et mon job à temps partiel. Mais je pense aussi que ça va permettre de pouvoir couper, de ne pas toujours être sur l’ ordinateur toute la journée et de voir des gens et de revenir encore plus boostée. Et puis je lisais le livre ”Le temps est infini” de Fabien Olicard, et dedans il disait en gros : tu prends le temps qui t’es disponible. Si tu te dit ma tâche doit durer 1 heure elle durera 1 heure ton cerveau va se conditionner, pour utiliser tout le temps qu’il reste de disponible. Et là ce sera ça en fait, j’aurai les créneaux où ce sera 4 heures pour Pinglo, et il n’y aura pas de “ je le ferai plus tard ou je repousse », non je vais le faire à ce moment là de toute façon il y en aura pas d’ autres moments de disponible donc voilà.
Je trouve ça intéressant ce que tu as dit parce que j’ai l’impression que les pauses sont hyper importantes dans ta façon de travailler, et là encore la façon dont tu as présenté ton organisation, tu as dit que ton travail te permet de faire une pause et de revenir encore plus créative pour Pinglo.
Je trouve ça hyper rafraîchissant d’entendre ça parce qu’on a beaucoup cette vision de l’entrepreneuriat très focus sur les objectifs on avance, on avance, on avance alors qu’ en vrai les pauses c’est vraiment super important.
Oui je pense que la seule chose sur laquelle un entrepreneur doit être focus c’est sur lui. Comment il se sent, sa charge mentale, sa fatigue, son état émotionnel, tout ça, c’est ça qu’il faut écouter en fait.
Je suis ultra d’ accord. C’est quoi la plus grande fierté dans ton business ?
On me l’a posé il y a pas longtemps cette question, je vais répondre la même chose : c’est le projet en lui-même c’est d’avoir oser juste après mes études, lancer un projet en plus en duo, pour faire quelque chose qui me fait kiffer
qui fait sens, c’est trop bien tout le monde rêve de ça.
Et est-ce que y a une difficulté que tu as rencontré sur le chemin entrepreneurial mais que tu as réussi à surmonter ?
Oui Marine et moi on est pareilles, sur ça en tout cas : le syndrome de l’imposteur. Le fameux hein, la légitimité, le fait qu’ on sorte des études, faut avoir la posture entrepreneuriale quand même, faut oser, et c’est pas facile mais on est
beaucoup beaucoup axées développement personnel avec Marine. Vraiment c’est des trucs qui nous intéressent de fou, et on travaille sur ça parce que c’est des trucs qu’il faut dépasser et les dépasser le plus rapidement possible faut pas laisser ça s’ installer sinon ça va pas quoi. Donc justement on essaye de souvent faire des choses qui nous poussent hors de notre zone de confort, comme le podcast par exemple, mais comme pleins de petits trucs.
Je vais dire une petite anecdote, exemple sur nos posts Instagram, on a une catégorie qui s’ appelle le Pinglo storytime où il y a de photos de nous à chaque fois. La première fois qu’on a mis une photo de nous sur instagram, je te raconte pas on s’ est dit : « Mais non on va pas faire ça, on va pas mettre des photos de nous en plus on a des têtes c’est n’importe quoi, ça fait pas sérieux. » Et en fait on est humain, on est qui on est quoi mais à chaque fois qu’on reposte un photo de nous on se dit, c’est le jour où je vais poster la photo Pinglo storytime “oh non » donc tu vois c’est
un truc qui se travaille tous les jours.
Et est-ce que tu aurais des tips à donner aux gens qui écoutent pour essayer de les aider à dépasser ça aussi ?
Déjà oser mais si c’est trop dur d’oser par exemple un post à sa communauté, commencer par oser auprès de son cercle d’entrepreneur.es proches. Y a toujours des entrepreneur.es autour de vous pour vous écouter, vous aider, vous
épauler, vous orienter, bon tu connais le Cercle des Créateurs, et il y aura toujours dans gens pour ça, et il faut oser demander de l’ aide, demander des avis, des feedbacks, c’est important parce que quand on est dans sa bulle, moi jai de la chance d’être en duo donc c’est cool. Mais quand on est dans sa bulle, et qu’on est seule ce n’est pas forcément facile d’oser faire, sortir de sa zone de confort, de prendre confiance en soi, et les retours des autres sur ce qu’ on fait, positifs ou non dans tous les cas c’est constructif, ça peut que faire gagner de la confiance en soi et de l’assurance je pense.
Tu as dit vous avez toujours des entrepreneur.es dans votre entourage donc n’hésitez pas à leur demander un feedback, je suis quasiment sûre qu’au moment où tu as dit ça il y a des gens qui se sont dit : ben non je ne connais pas d’ entrepreneur.es, comment tu leur conseilles d’ aller chercher ces gens là, d’aller chercher ces entrepreneur.es.
Déjà par Linkedin la base, mais par Linkedin.
Attention n’envoyez pas juste 20 demandes par jour. On vous a vu, faites pas ça (rires). Non non vous allez chercher des personnes qui sont dans votre secteur d’activité, par exemple si c’est économie sociale et solidaire, vous tapez ce mot clé, vous allez chercher des gens qui sont vraiment là-dedans, c’est un peu comme les applications de rencontres en fait : tu regardes la description est-ce que ça va matcher avec tes valeurs, c’est pareil tu regardes la photo te plait, ça t’ inspire une bonne énergie, tu matches et ensuite tu envoies un message. Sinon ça n’aboutira jamais vous ne vous rencontrerez jamais vous n’irez jamais boire un café ensemble, donc il faut prendre le contact avec la personne, et après ça ce fait tout seul normalement. Et sinon hormis ça il y a le Cercle des créateurs de Killian, il y a pleins de communautés, il y a We act 4 earth aussi, pour l’ entrepreneuriat engagé.
Et de façon générale il y a aussi quand même tous les réseaux sociaux.
Oui tous les réseaux sociaux, il y a Make sense aussi qui est pas mal pour ça, où ils font plein d’événements en ligne sur plein de thématiques différentes, et donc ça te permet de rencontrer d’autres personnes et puis il y a peut être Clubhouse mais j’ai pas testé encore.
Moi non plus. Qu’est-ce qui t’ apporte de la joie dans ton quotidien ?
De me lever le matin, et de me dire que je vais juste faire des choses qui vont me faire kiffer. Et en plus qui ont un intérêt pour le monde. De me sentir utile, c’est plutôt ça. Oui je crois que ce qui me met de la joie, c’est que je me sens utile mais dans le pro comme dans le perso, j’ai toujours besoin de me sentir utile si je ne suis pas utile quelque part, je m’efface un petit peu. J’ai besoin de me sentir utile.
Et comment tu fais pour réussir à te sentir utile tous les jours ?
C’est dans mon travail dans tous les cas, comme on aide des entrepreneur.es à impact positif, il y a forcément une utilité et comme tu disais les feedbacks c’est très important, très très important.
Hier par exemple j’ai eu un rendez vous de 2 heures avec un client “coucou Fabien si tu nous écoutes » (we are the starters, et à chaque fois il me faisait des compliments et on se reboostait là je me suis sentie utile. Il me disait : « ah ouais là ça me donne trop des idées, c’est trop bien qu’on fasse cet échange ensemble » et on se renvoyait la balle c’était que du positif, un ping-pong de positif et là tu dis : « ah purée ce que je fais ça sert a quelque chose ».
Pareil dernièrement on a fait un concours Instagram, avec Visibees pour faire gagner un audit rédactionnel et graphique et toutes les personnes qui ont répondu, j’étais d’ailleurs étonnée parce qu’il y en avait quand même pas mal, je trouve elles disaient toutes : « c’est exactement de ça dont j’ ai besoin ». Tu te dis : ok c’est bon on va être utile on va les aider, on est dans le vrai.
Ça rejoint un peu ce qu’on disait tout à l’ heure de demander des feedbacks au persona, et c’ est ce qu’on a fait aussi en amont. Pour connaître les persona, on a fait des entretiens téléphoniques pour connaître les besoins de ce qu’ on
imaginait de notre persona. Parce que nous c’est ce qu’on explique, c’est en gros ok tu imagine ton persona idéal avec qui tu voudrais travailler, mais ensuite ça ne suffit pas, il faut vérifier que cette personne là existe en vrai. C’est bien beau de l’imaginer de faire un profil parfait, faut ensuite vérifier que ça colle à la réalité. Et justement quand tu
leur demande c’est quoi leurs besoins par exemple sur Instagram etc nous on pensait qu’effectivement il manquait de temps, de compétences, pour s’en occuper et c’est ce qu’ ils nous ont confirmé et c’est là qu’on se dit : « Ok on va être utile c’est vraiment de ça qu’ils ont besoin on ne va pas faire une offre, pour faire une offre ça ne sert à rien. ». C’est aussi pour ça que je te disais qu’ on avait redéfini notre offre, et que les autres choses comme l’événementiel par exemple ça nous parlait pas, et en plus c’était pas quelque chose d’utile à l’ instant T donc voilà c’est ça.
Merci beaucoup je trouve que y a beaucoup de valeurs dans ce que tu viens de partager.
Est-ce qu’il y aurait des femmes entrepreneures ou créatives que tu as envie de recommander, sur qui tu as envie de mettre de la lumière ?
Il y a le compte Instagram entrepreneur.es hypersensibles. C’est Céline Afonso Tirel qui est à l’origine de ce compte, elle est social media manager aussi, et elle est aussi à la tête d’une association qui s’appelle les Bienveillantes. C’est pour les femmes entrepreneures qui pareil ont envie d’avoir un impact dans le monde. D’ailleurs on est bénévoles, pour les Bienveillantes, et donc le compte entrepreneur.es hypersensibles, elle l’a crée il y a pas très longtemps, et elle partage des témoignages, et aussi sa vision tout simplement de l’hypersensibilité et le lien avec l’entrepreneuriat. Et
comme Marine et moi nous sommes toutes les deux hypersensibles, ça nous parle forcément.
Il y a un autre compte que je suis sur ça qui s’ appelle Cher journal de bord, elle est illustratrice et quasiment tout ses posts, c’ est elle qui les dessine c’est trop beau son univers.
Merci beaucoup pour tout ce que tu nous as partagé, je suis ravie de t’avoir invitée sur le podcast et encore plus d’ avoir invité une personne qui partage mon opinion sur le persona.
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