Apprendre à dire non

par | Juin 1, 2021 | 0 commentaires

Lauriane la baby entrepreneure a dit non à son premier client. 
J’ai tellement paniqué que j’ai fait plein de recherches pour apprendre à dire non. Je te livre donc mes conseils et mes découvertes sur comment réussir à dire non et la bonne façon de le faire.

Ça y est. Lauriane l’Apprentie Entrepreneure a dit non à un client et ça m’a préoccupé pendant des semaines.
Entre le moment où je me suis dit que ce n’était plus possible et le moment où j’ai vraiment pris la décision, il s’est écoulé vraiment longtemps. Parce que ça fait peur, parce que j’ai écrit des mails, que j’ai envoyé pour validation à des amis. J’avais peur parce que dire non quand on est freelance, ou quand on est indépendant. C’est dire non à une rentrée d’argent, sans être sûr qu’on va retrouver quelque chose derrière. Donc ça fait très peur et je me suis dit que vu l’impact que ça avait eu sur moi, je me devais de t’en parler.

J’ai donc fait des recherches et j’ai même découvert qu’il y avait des techniques pour réussir à dire non.

Évidemment, la problématique de dire non s’applique à la vie de façon globale, mais je vais l’aborder ici sous l’angle de la vie professionnelle, sous l’angle du freelance qui doit dire non.

Pourquoi c’est nécessaire de savoir dire non ?

La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est que réussir à dire non, c’est me respecter. Dire non à un projet clients, c’est réussir à préserver mon temps. Mais c’est aussi préserver l’attention que je porte à mes clients et donc respecter aussi l’image professionnelle que je renvoie. D’un point de vue plus global, réussir à dire non, c’est réussir à s’affirmer. C’est quelque chose que je n’avais pas vraiment conscientiser. Réussir à dire non c’est réussir à se respecter et ne pas nier nos désirs, ne pas nier le souhait profond que j’ai de dire non.

Puis je me suis dit que beaucoup de gens savaient déjà ça.

Pourquoi c’est si difficile de dire non ?

La pression matérielle

Bon, déjà il y a la pression matérielle. Dire non à un client, c’est dire non à une rentrée d’argent. C’est effrayant, surtout quand on débute ou qu’on a pas encore levé toutes nos croyances limitantes sur l’argent. C’est difficile d’ignorer cette pression matérielle. C’est important de manger, c’est important que Pixie ait ses croquettes.

Pour dépasser cette peur, je me suis assurée que j’allais avoir de quoi manger. Et je me suis répété que dire non à un client, c’était faire de la place pour d’autres clients, et surtout pour des projets qui me tenaient davantage à cœur comme développer Comète. Pour développer Comète et préparer le lancement de Comète en août, je vais avoir besoin de temps. Donc dire non à un client c’est faire de la place pour d’autres projets. Me répéter ça, m’a beaucoup aidé à relativiser.

La volonté de plaire

On a aussi souvent peur de dire non parce qu’on a intégré que dire oui, ça voulait dire plaire. Et naturellement, on a peur de déplaire. On a cette peur de si on dit non, on va être une mauvaise personne, on va décevoir l’autre en face. On ne veut pas blesser l’autre personne, surtout si c’est un client auquel on tient vraiment.

On a aussi souvent peur de dire non parce qu’on a intégré que dire oui, ça voulait dire plaire. Et naturellement, on a peur de déplaire. On a cette peur de si on dit non, on va être une mauvaise personne, on va décevoir l’autre en face. On ne veut pas blesser l’autre personne, surtout si c’est un client auquel on tient vraiment.

Comment réussir à dire non ?

Relativiser le fait de dire non

Le fait de me dire tout ça, ça m’a beaucoup aidé à relativiser. Relativiser un non, c’est très important. Souvent, quand on a peur de dire non, on est en train de se faire des films dans la tête du style : « si je dis non à ce client, je n’aurai peut-être plus jamais de clients de ma vie.
Bon, tu as bien compris que c’était un peu exagéré. Le fait de relativiser le non m’a beaucoup aidé dans mon processus, donc je pense que c’est quelque chose d’important.

Toujours se rappeler que si on dit non à quelque chose, ça ne veut pas dire que la personne va nous en vouloir à mort. D’autant plus qu’on a sûrement des raisons pour dire non et que si on expose assez factuellement ces raisons, il y a peu de chance que la personne en face ne comprenne pas.

Relativiser m’a aussi aidé à prendre conscience que je ne suis pas une mauvais personne. Je dis non parce que je me respecte, je ne dis pas non parce que je détester l’autre personne en face.

Réfléchir avant de dire non

Une autre chose qui m’a aidé, même si je l’ai un peu fait à l’extrême, c’est de réfléchir avant de répondre. Déjà parce que je pense qu’il vaut mieux laisser passer l’émotion avant de répondre à quelqu’un ou avant d’écrire à quelqu’un. Là, j’ai beaucoup réfléchi avant de dire non. J’ai pesé le pour, le contre. J’ai sans doute mis un peu trop de temps pour réfléchir, mais je pense vraiment que c’est une bonne chose de prendre le temps de la réflexion.

D’autant plus que ça nous permet d’être sûre de nous. Ça permet de s’assurer que c’est la bonne décision, et donc d’avoir des arguments solides. Donc quand on est face au client, on sait pourquoi on dit non et ça nous aide à ne pas céder.

Par exemple, si votre client ne vous accorde pas assez de temps pour effectuer la mission, la personne peut recevoir cette raison et répondre : « Ne t’inquiètes pas, je vais faire des efforts, je vais réussir à te dégager du temps pour avoir une réunion avec toi chaque semaine. Ça peut être tentant, mais peut-être aussi que ce n’est pas suffisant pour toi. Et c’est OK, ne pas céder, ça permet de continuer à se respecter. D’autant plus que si on cède alors qu’on avait annoncé notre non, devant le client, ça donne moins de poids à notre non et ça laisse aussi la possibilité au client de nous manquer de respect. Car on ne respecte pas nous-mêmes les limites qu’on se fixe avec ce non.

Pour résumer réfléchir avant de dire non permet d’être sûre de soi et donc de ne pas céder devant le client quand on est sûre de notre décision.

Mettre les formes pour dire non

Pour réussir à dire non de la meilleure des façons, évidemment il faut mettre les formes. Mais, ça ne veut pas dire, se justifier au max. Par exemple, juste avant j’évoquais les raisons qui nous poussent à dire non. Il y en a beaucoup qui sont personnelles et qu’on peut garder pour nous. D’expérience personnelle, la meilleure façon de dire non c’est d’enlever l’émotionnel lorsqu’on annonce notre non. De rester très factuel sur les raisons qui nous poussent à prendre cette décision et de mettre les formes.

Par exemple au lieu de dire : « Tu n’es qu’un goujat qui ne me consacre pas assez de temps. » il serait préférable de dire : « J’ai besoin de davantage d’implication de votre part ou de davantage de collaboration entre nous. » On reste ferme, mais on met les formes. Et on essaie de ne pas trop se justifier, déjà parce que ça peut être embarrassant. Que ce soit pour le client ou pour nous. Mais en plus parce que ça peut brouiller le message : à force de justification, la personne ne va pas savoir si vous attendez d’elle qu’elle fasse des efforts ou si vous lui dites clairement non. Ce qui peut provoquer une négociation qu’on ne souhaite pas du tout.

Proposer une alternative

Pour que tout se passe bien, on peut aussi proposer une alternative. C’est quelque chose que j’avais déjà commencé à mettre en place, et que j’ai utilisé. En tant que coach marketing, je ne peux pas accompagner tout le monde. Lors des appels, je sens avec certaines personnes que je ne peux pas les accompagner. Par exemple si ils ont besoin d’une expertise en publicité Facebook. Je n’ai pas cette expertise. Je sais utiliser la publicité Facebook, mais si on me demande de venir optimiser, ce n’est vraiment pas moi l’experte.

Dans ces cas là, je propose une alternative : j’ai une liste de personnes, soit en tête, soit dans mon espace Notion, que je peux recommander, sur plein de domaines différents. Certains sont des collègues, d’autres des experts que j’apprécie et qui sont plus à même d’aider la personne avec qui j’échange. Je dis ainsi à mon client : « Je ne peux pas travailler avec vous. » ou « Je ne suis pas la bonne personne pour vous aider, mais je vous oriente vers telle personne qui saura davantage répondre à votre besoin.« 

Cette solution permet de montrer au client qu’on a vraiment compris ce dont elle a besoin. Qu’on fait attention à elle et qu’on ne lui dit pas non pour se débarrasser d’elle ou parce qu’on est méchant. Mais plutôt qu’on a réfléchi à la meilleure solution possible pour l’aider.

La technique « DESC » pour dire non

Dans mes recherches pour apprendre à dire non, j’ai découvert qu’il existe une technique qui s’appelle «DESC» : 

  • D pour Décrire les faits,
  • E pour Exprimer nos Émotions,
  • S pour Spécifier des Solutions,
  • C pour Conséquences et Conclusion.

Par exemple, si le client veut un rendu absolument pour ce soir, 21 heures, et il est déjà 19 heures. On peut répondre qu’on comprend l’urgence, mais qu’on ne peut pas s’en occuper aujourd’hui parce que notre journée de travail est finie, parce qu’on ne travaille pas le week-end ou parce que pour faire du travail de qualité il faut plus de temps.
Pour finir, on peut lui donner une nouvelle date, qui sera par exemple : je ne peux pas le faire pour toutes ces raisons, par contre, ce sera fait demain à midi.

On montre ainsi qu’on est pas une personne fermée et que ce n’est pas un refus catégorique, mais qu’on est simplement pas en capacité de fournir ça avec un délai si court, mais que ce sera fait pour le lendemain.

Conclusion

Voilà tout ce que j’ai découvert sur le sujet de réussir à dire non. J’espère un peu que ça ne te servira pas, mais je doute qu’il soit possible de faire une aventure entrepreneuriale sans dire non à un client. Quand ce sera ton cas, j’espère que cet article te sera utile.

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