Lélia est une de mes « Business Partner », une fille géniale qui m’accompagne dans mon aventure entrepreneuriale. Nous parlons souvent de notre cycle menstruel ensemble car Lélia planifie toute son activité d’indépendante en se fiant à son propre cycle. C’est pour cette raison que je l’ai invitée. Je te laisse découvrir notre entretien.
Lélia est une personne formidable que j’ai rencontré grâce à Maëlane, à la Micropreneure Academy.
Oui, comme Marion. Maëlane a même eu la bonne idée de nous mettre business partner Lélia et moi.
Business partner ça veut dire qu’on se fixe des rendez-vous. Lélia et moi c’est toutes les deux semaines et on fait le point sur où on en est dans notre activité, on se fixe des objectifs et on se motive.
J’adore parler avec Lélia, elle est coach holistique donc très tournée développement personnel et médecine naturelle et c’est toujours une mine d’informations de discuter avec elle. En plus nous sommes toutes les deux des femmes, et nous parlons assez souvent de nos menstruations. Parce qu’en plus, Lélia a mis au point une organisation où elle se fie à son cycle pour réussir à s’organiser dans sa vie d’entrepreneure. C’est de ça dont nous allons parler aujourd’hui. Évidemment nous allons parler de l’activité de Lélia, de comment elle fait pour s’organiser avec son cycle et de son quotidien d’entrepreneure. Mais nous avons vraiment beaucoup parlé de comment gérer en tant que femme, comment faire en sorte que l’on travaille avec notre cycle et qu’on arrête de le subir.
Si tu es un homme ou une personne qui s’identifie comme tel, restes, lis quand même cet article. Tu vas apprendre plein de choses et ça te permettra de devenir un allié pour toutes les femmes que tu as autour de toi.
Et si tu es une femme, n’hésites vraiment pas à venir nous parler sur Instagram (que ce soit sur mon compte ou celui de Lélia). Nous parlerons cycle menstruel avec grand plaisir.
Présentation de Lélia
Bonjour Lélia, pour les personnes qui ne te connaîtraient pas, est-ce que tu pourrais te présenter s’il te plaît ?
Je m’appelle Lélia, je suis guide holistique et fondatrice de Koena. J’accompagne les personnes qui sont en quête d’équilibre et de sens dans leur vie sur le chemin de leur réussite personnelle.
Qu’est-ce que la réussite personnelle ?
C’est une très bonne question et il est temps que je fasse une grosse vidéo IGTV sur Instagram pour ça, ça fait un moment que je dois le faire. La réussite personnelle pour moi c’est un peu la vie idéale.
Donc quand je dis que j’accompagne les personnes sur le chemin de leur réussite personnelle, c’est sur le chemin de leurs rêves, de leurs aspirations, de leur vie idéale sur tous les aspects. Donc il y a autant de réussites personnelles que d’individus sur Terre. C’est vraiment une définition qui est propre à chacune mais qui correspond en grand résumé à la vie idéale de chacune.
Équilibre et blessures de l’âme
Tu as aussi mentionné que tu accompagnais les gens à la recherche d’équilibre, est-ce que tu peux définir un petit plus ce que c’est ?
Koena ça veut dire équilibre en hawaïen, c’est un mot que j’aime beaucoup. En fait, je le porte depuis bien avant la création de Koena parce qu’à la base c’est une quête d’équilibre que je cherchais moi-même.
Quand je parle de quête d’équilibre c’est l’équilibre intérieur et l’équilibre extérieur c’est-à-dire l’équilibre en soi-même. Donc l’équilibre entre son bien-être corporel donc physique, au niveau de l’esprit, le mindset, et aussi au niveau de l’âme. Donc au niveau de l’âme, tout ce qui est méditation, respiration, pour se centrer, trouver sa mission de vie. Je me suis rendue compte que quand on a pas un équilibre entre ces trois pôles en soi-même, on peut avoir des déséquilibres et à certains moments ne pas être heureux. ; avoir certaines maladies récurrentes qui reviennent. J’ai vraiment cherché à comprendre ce qu’était l’équilibre intérieur et à l’instaurer, à l’incarner dans ma vie. Ensuite je me suis dit « Je pense que le monde en a vraiment besoin de cet équilibre.« . Je l’ai vu notamment au travail, parce que j’ai travaillé avec des personnes qui avaient un gros déséquilibre dans leur vie. Je l’ai vu aussi dans ma famille, dans mes relations, et c’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Trouver l’équilibre intérieur pour trouver un équilibre extérieur dans la vie de tous les jours, dans les relations etc…
Tu nous as parlé de l’âme et il me semble que tu as sorti quelque chose à propos de ça il n’y a pas longtemps.
Tout à fait, j’ai sorti le premier guide pratique Koena. Je dis premier parce que l’idée c’est vraiment de faire plusieurs guides pratiques à l’avenir. Celui là me tenait aussi beaucoup à cœur parce que selon moi, l’être est constitué de trois éléments : le corps, l’esprit et l’âme. Et l’âme c’est un peu le cœur.
Beaucoup de problématiques dans la vie courante proviennent de ce que l’on appelle les blessures de l’âme. Il y a encore très peu de gens qui sont au courant de ça, qui n’ont pas encore pris conscience de ça. J’ai pris conscience de ça sur moi-même et encore une fois sur mes collègues, mes patrons qui répétaient inlassablement les mêmes problématiques, quelque soit l’équipe, sur ma famille, etc…
J’ai vraiment souhaité commencer par ça parce que je pense que quand on attaque au cœur du problème, on fait sortir pas mal de difficultés et on se libère de plein de choses qui permettent après de trouver un équilibre plus facilement. Donc c’est un guide pratique qui fait plus de 140 pages et qui vous guide pour comprendre ce qu’est une blessure de l’âme, comment les identifier. Ensuite comprendre comment on peut les guérir, donc le processus de guérison en quatre phases que j’ai mis en place. Et ensuite, plein d’exercices pour appliquer ce processus en 4 phases tout au long de votre vie. C’est avec ce guide là que j’ai travaillé sur mes deux principales blessures qui sont le rejet et l’injustice.
On est d’accord qu’il y a 5 blessures de l’âme ? L’humiliation, le rejet, la trahison, l’injustice et l’abandon ?
Tout à fait. Pour ceux qui souhaitent retenir, il y a un moyen mémo technique c’est de mettre le mot trahi.
T : trahison
R : rejet
A : abandon
H : humiliation
I : injustice.
Débuts entrepreneuriaux
Tu parlais de ce que tu as remarqué chez tes collègues ou chez tes patrons, est-ce que c’est cette expérience professionnelle qui t’as poussé à te lancer à ton compte ?
Tout à fait. On va dire que jusqu’à cette expérience professionnelle là, j’ai toujours avancé. J’ai parlé de ça d’ailleurs dans un article sur mon blog où j’explique comment l’ikigaï m’a aidé à me retrouver. J’ai toujours avancé en sachant exactement quelle était l’étape d’après dans ma vie, ce que je voulais faire, les études etc… Et je suis arrivée à la phase où on te lâche sur le marché de l’emploi. Tu dois trouver du boulot, c’était très dur, pendant un an, j’étais au chômage. J’ai trouvé ce boulot qui n’était pas très loin de chez moi mais qui n’était pas en corrélation directe avec mes passions, mes aspirations. J’étais consultante dans la finance. Parce que j’avais un premier background scientifique dans tout ce qui est valorisation végétale, ingénieure etc… Mais j’avais dû faire un deuxième master pour trouver du boulot, qui était dans la création d’entreprise et management de projet. Donc c’est plus pour ça que j’ai été embauchée.
On m’a un peu vendu du rêve mais pendant 2 ans et demi, ce que j’ai fait c’est que je faisais du montage de dossiers de financements. Ce n’était pas très excitant et au niveau relationnel, humain, il y avait pas mal de problématiques qui étaient liées je pense à ses fameuses blessures de l’âme. Et au fait que les personnes qui m’entouraient, surtout au niveau de la direction, n’étaient pas conscientes de ça et répétaient inlassablement les mêmes schémas. Qu’il y ait des démissions, des licenciements, des ruptures conventionnelles ou pas. Les mêmes problématiques revenaient.
À côté au niveau familial, pareil. Et au bout de exactement la même période qu’au niveau professionnel, je me suis rendue compte qu’il y a des choses qui n’allaient pas, que c’était les mêmes schémas qui revenaient. Ça m’a vraiment frappé ces blessures. Je les avais lues, mais là je les ai intégrées et je pense qu’il faut travailler dessus. Si personne ne travaille de façon consciente dessus ben on va tous continuer dans le même moulin, le même sketch.
Donc c’est vraiment ça qui m’a poussé à me lancer. J’ai eu ma rupture conventionnelle. Je suis rentrée en Martinique et je me suis dit profites-en, y a le chômage c’est fait pour ça. Je me suis dit, il faut vraiment que tu fasses ce qui te passionne. Et ce qui me passionne c’est la transmission de savoirs, l’accompagnement des personnes, l’éveil des consciences et Koena est né officiellement.
S’organiser avec son cycle menstruel
Dans notre quotidien d’entrepreneures, c’est assez important de trouver une organisation quand on se retrouve face à toute cette montagne de temps disponible dans laquelle on doit travailler. Et en même temps c’est la première fois qu’on se retrouve à gérer notre temps.
Toutes les deux nous sommes toujours à la recherche d’une organisation. Toi tu as eu une approche que je trouve très intéressante. Il faut quand même rappeler que tu as fait des études scientifiques. Pour ton organisation, tu as eu cette approche très scientifique de scruter tes cycles (menstruels) pour réussir à trouver une organisation qui t’es propre et qui est efficace. Est-ce que tu pourrais nous en parler ?
J’ai tellement cette quête de l’équilibre, que je me suis dit qu’il était temps que je trouve un équilibre aussi par rapport à mon cycle menstruel Je m’explique. Jusqu’à la période où j’étais salariée, je travaillais comme on nous le demande : un peu H24, quelque soit l’énergie. On nous demandait d’arriver au boulot, de mettre de côté toutes sortes d’émotions, de mal-être ou d’états d’esprit qui n’allaient pas avec la productivité. J’ai eu d’ailleurs une recrudescence de douleurs menstruelles pendant cette phase de travail. Alors qu’avant j’étais plutôt de celles qui n’avaient pas trop mal.
Quand j’étais ado, j’avais un peu la chance de ne pas avoir des règles douloureuses. Avec ce boulot, je me suis rendue compte que ça n’allait pas du tout avec mon équilibre féminin. Donc je me suis dit : « Profites que tu sois à ton compte maintenant pour vraiment comprendre comment tu fonctionnes. Optimiser tes atouts en fonction de ton cycle menstruel« .
Ce n’est pas venu tout seul. C’est venu par rapport à un livre que j’ai lu il y a plus d’un an qui s’appelle La Femme Optimale de Miranda Gray. Peut-être que certains connaissent déjà. Dans ce livre elle explique que les femmes, en tout cas celles qui sont réglées selon le fameux cycle globalement autour de 28 jours, passent par 4 phases. C’est aussi bien expliqué par Gaëlle de Kiffe ton Cycle.
Elle prend la métaphore du surf pour expliquer qu’on a vraiment des phases par lesquelles on passe pendant tout notre cycle. Ce que j’ai fait c’est que je me suis dit : « J’ai vraiment envie d’apprendre à me connaître de façon personnalisée, pas juste à partir d’un livre qui explique les choses. » Pendant 2 mois, j’ai utilisé une roue menstruelle qui est fournie à la fin du livre. Qui permet de noter pendant tout le cycle l’énergie majoritaire chaque jour. Ou en tout cas de noter l’état d’esprit dans lequel on est, ou la chose sur laquelle on est la plus à l’aise. Ça dépend un peu des jours.
J’écrivais ce qui ressortait de ma journée tous les jours. Et à côté j’ai construit, à mon initiative, un tableau avec toujours les 3 pôles (corps, esprit et âme) : au niveau physique quelles étaient mes sensations physiques ; au niveau esprit, comment je me sentais, est-ce que j’étais plutôt très vive intellectuellement ou ralentie, ou pleine d’idées ; et au niveau de l’âme, je le matérialise dans ce projet là au niveau des émotions, donc qu’est-ce qui se passait au niveau des émotions, est-ce que j’étais très joyeuse ? Triste ? Déprimée ? Est-ce que j’avais l’envie de communiquer…
J’ai pris toutes ces informations pendant deux mois. J’ai un cycle pas mal régulier, il oscille entre 25 et 28 jours, il est très court. Donc en très peu de jours, j’ai pu prendre ces informations.
Et j’ai créé une deuxième roue dans laquelle j’ai pu superposer ces phases que je délimitais quand je sentais un switch. C’est vraiment un switch que j’ai pris le temps d’observer pour savoir si une phase est plus longue ou plus courte pour moi. Et j’ai constaté par exemple que la phase dynamique est plus longue, et que les 3 autres phases sont un peu écourtées. C’est une roue que j’ai conservée et qui m’a permis de comprendre comment fonctionne mon cycle menstruel. Et quelles étaient mes forces, mes points faibles en fonction de chaque phase.
Les 4 phases du cycle menstruel
Si je ne me trompe pas, et je pense que les termes vont être différents selon les livres que tu lis, nous avons 4 phases dans le cycle féminin. La phase de la sorcière, où on a nos règles. La phase de la vierge : entre la fin des règles et l’ovulation. La phase de la mère qui correspond à la période d’ovulation. Et la phase de l’enchanteresse qui est de l’ovulation jusqu’aux règles et qui est souvent appelée la phase de SPM.
Oui voilà, Syndrome Pré-Menstruel.
Pendant cette phase de recueil de données, à quel moment tu t’es rendue compte que telle phase était ta phase dynamique ?
J’ai 4 phases aussi mais je n’emploie pas les mêmes termes. Comme j’ai l’esprit scientifique, il faut que ce soit très pragmatique.
La phase dynamique c’est la phase post-règles. Si on reprend l’allégorie du surf que présente Gaëlle, c’est la phase où on a un regain d’énergie. Je l’appelle Dynamique parce que c’est vraiment après les règles, quand je sens que je suis méga motivée, j’ai de l’énergie, je suis focus. Je suis aussi très tournée vers mes objectifs. Donc même si je suis motivée je ne suis pas forcément axée sur la communication. Je suis plus axée sur l’organisation, la planification, la stratégie, l’accomplissement des tâches. C’est une énergie très Yang, c’est-à-dire masculine. Du coup c’est celle qui est juste après les règles.
Ensuite je passe par une phase que j’ai appelé expressive. Je sens que je suis dans une phase de rayonnement. C’est la phase ovulatoire où ça m’arrive que quand je vais voir mes beaux-parents, on me dise « Oh tu es belle, tu es rayonnante. ». Et je sais que c’est parce que je suis en pleine ovulation, si elle me voit dans 15 jours, c’est pas pareil. C’est une phase où j’ai envie de communiquer, d’appeler la famille, de prendre des nouvelles des amis, de faire des stories, de raconter des trucs. C’est vraiment une énergie de communication, je l’appelle expressive.
La phase d’après c’est la phase que j’appelle créative. J’ai beaucoup d’idées qui fusent. Mais j’ai aussi un vision plus schématique des choses ou imagée. C’est aussi la phase où j’ai besoin de ranger, de faire du nettoyage, trier, faire un peu d’espace, pour laisser de l’espace à tout ce que je vais créer. Donc c’est la fameuse phase du SPM. Je travaille encore à mieux appréhender cette phase parce que cette phase est en deux morceaux. Il y a le début de cette phase qui est super cool, où j’ai plein d’idées, et en même temps l’énergie physique commence à descendre. Donc il y a une espèce de frustration qui arrive pendant cette phase où il faut se laisser porter par la décroissance de l’énergie physique. Faire attention à bien écouter son corps parce qu’au niveau du mental j’ai plein d’idées, mais si je continue jusqu’à l’épuisement alors que mon corps est fatigué, ça va créer des déséquilibres et je vais vivre une phase menstruelle, que j’appelle contemplative, très fatiguée. Pendant cette phase là, de SPM, prémenstruelle, celle que j’appelle créative, il faut être attentif au corps.
La quatrième phase c’est la phase contemplative où j’ai beaucoup d’inspiration. Ce n’est pas forcément dans l’idée de créer. J’ai des idées qui me viennent mais pas forcément dans la création, plus dans : je suis inspirée, j’ai l’impression de flotter. C’est comme si j’étais en méditation permanente, comme si je voyais le monde différemment. J’observe plus le monde, je suis moins tournée sur moi.
Observer son cycle menstruel pour s’adapter et créer des outils
Dans la vie entrepreneuriale, on a cette injonction à avancer. On a toujours plein de choses à faire et plusieurs rôles à endosser. Comment tu as fait pour que tout ça puisse se faire en accord avec ton cycle féminin et tout ce que tu as observé ?
C’est normal de se poser cette question là car c’est justement le but de ma fameuse expérimentation. Pendant les deux ou trois premiers mois, je m’observe, et ensuite je mets en application. Donc là en février, je suis en pleine phase d’expérimentation concrète sur mes différents objectifs pro et persos. J’ai crée un tableau assez simple, à trois colonnes. (Tu peux aller voir ce que ça donne dans l’article de Lélia qui est juste ici).
À gauche, il y a la colonne où j’ai mis tout mon calendrier du mois calendaire (donc du 1er au 31) et juste à côté des dates calendaires, j’ai mis mes 4 phases du cycle, qui peuvent être un peu en décalé. C’est super intéressant de se rendre compte de où on est dans le cycle parce que dans le monde actuel, on travaille beaucoup en mensuel, mensuel, calendaire alors qu’en fait il y a énormément de calendrier différents. Du coup, ce calendrier lié à mon cycle a plus d’importance que le calendrier du mois de février par exemple.
Quand je vais me poser les objectifs du mois de février je vais les écrire comme si c’était pour le mois de février, mais je sais que si je n’ai pas fini d’atteindre un objectif, je sais que c’est parce que mon cycle féminin n’est pas encore terminé. Et peut-être que dans la phase d’après je vais l’atteindre. Si c’est par exemple une phase créative et que j’avais prévue de créer des posts. Je sais que ce n’est pas grave. Je sais que je vais donner plus d’importance à ce cycle là qu’au cycle calendaire classique.
Ensuite j’ai fait 2 colonnes : 1 colonne pro perso, pour faire avancer ma vie et la vie pro. C’est le but, l’équilibre etc… En fonction des atouts que me confèrent chaque phase, je vais écrire mes objectifs dans chaque phase. Donc j’ai délimité les 4 phases dans ce tableau là et par exemple pour ce mois-ci, dans la phase dynamique où je censée avoir l’esprit dans le détail et la planification, je vais faire ma compta. Je sais que je suis capable de la faire en phase dynamique et pas en phase expressive où j’ai envie de parler. Et ça va me souler de faire des détails dans la phase créative parce que j’aurais plus envie d’écrire. Communiquer sur le guide pratique à l’oral en story, c’est pendant la phase expressive, tout comme appeler mon père dans la vie perso. Pour penser à être en phase avec des choses qui sont naturelles, pour qu’on ne se force pas à faire les choses.
Fierté, échecs et leçons
C’est quoi ta plus grande fierté dans ton business ?
Je pense que spontanément, c’est le message que je porte. J’ai tellement observé autour de moi des personnes qui se cherchent, qui ne savent pas où aller, qui ont envie d’accomplir des choses, qui ont envie de quitter leur boulot mais ils ne savent pas pourquoi, comment ? Ou des personnes qui utilisent mal leur énergie ou qui ont des relations difficiles. J’ai vu tellement de choses autour de moi que je me suis dit mais pourquoi personne ne pense à ça ? À simplement prendre soin d’équilibrer l’ensemble. La chose dont je suis fière c’est le message que je porte et que j’ai vraiment envie de véhiculer au plus grand nombre. Il est de vraiment prendre le temps de s’équilibrer soi avant de chercher à faire avancer sa vie. C’est la même métaphore que le dicton avec le vélo, que pour avancer, il faut trouver l’équilibre, il faut maintenir l’équilibre.
J’ai un peu cette vision c’est que parfois on a des projets et on se casse la figure au milieu parce qu’on a pas pris soin de sa santé ou parce qu’on a pas pris le temps d’appeler tel ou telle personne. Il y a tellement de facteurs dans nos vies qu’on cherche à jongler mais en fait il faut d’abord trouver l’équilibre en soi pour avoir un équilibre extérieur et ensuite avancer sereinement.
C’est vraiment ce message que je veux porter au plus grand nombre et pour le moment c’est vraiment mon message dont je suis fière.
S’adapter à la technologie
Est-ce qu’il y a un truc que tu as vécu depuis que tu es indépendante, qui a été un peu difficile mais que tu as réussi à surmonter ?
Ce qui a été difficile et qui l’est encore, c’est l’utilisation de la technologie. Je suis très dans la transmission de savoir, dans l’échange que ce soit écrit ou oral. La découverte de nouvelles personnes, de nouvelles idées, toutes ces choses là. Pour le faire, il a fallu un moment donné utiliser des outils. Et utiliser les outils pour moi ce n’est pas simple. Donc c’est encore d’actualité, j’essaie de simplifier au maximum. Mais en fait, je n’ai pas la patience de me plonger dedans et de me dire « je perds » un certain nombre d’heures pour maîtriser l’outil pour ensuite que ce soit plus simple. J’ai tellement l’envie derrière, comme quelqu’un qui frappe à la porte, qui a envie d’aller écrire un article, parler, faire une story, lire un livre… Du coup ça me frustre de me poser et d’apprendre à utiliser certains outils donc quand je parle d’outils ça peut être ne serait-ce que connecter le micro ou utiliser Zoom.
Un début en deux temps
Avant qu’on continue, est-ce que tu peux rappeler depuis combien de temps tu es indépendante ?
Officiellement ou officieusement ?
Cette question, j’ai l’impression que tous les indépendants l’ont. J’ai l’impression que tout le monde a commencé officieusement à un moment et qu’à un moment on s’est dit hey…
Hey ça y est je me lance. Mais c’est vrai !
Officieusement, il y a eu 2 phases avant mon lancement officiel. J’ai commencé à porter en moi le projet Koena depuis 2017. Mais je ne l’appelais pas comme ça. Je l’appelais avec un autre nom, qui ne résonnait pas du tout. Qui était plus focalisé résultat que cheminement. Je t’en avais parlé et c’est d’ailleurs toi qui m’avait permis d’avoir le fameux déclic pour enfin employer le mot Koena que je portais depuis longtemps. Donc depuis 2017 je communique sur l’équilibre, sur la conscience, sur le bien-être, la réussite personnelle, sur un blog Je l’ai crée quand j’étais salariée et que j’ai eu cette fameuse, crise existentielle : où je veux aller, qu’est-ce que je fais là ? J’avais commencé par parler de l’ikigai, donc ça fait depuis 2017 que j’écris sur cette thématique là.
Ensuite j’ai quitté mon travail je suis rentrée en Martinique et début 2020 je me suis dit : « Ça y est, je me lance. Je reprends un peu mon blog, mon compte Instagram qui était totalement à l’abandon. » Mais je n’avais pas encore l’objectif de me lancer en indépendante. Et je me suis dit bon allez, tu vas reprendre la communication et on va voir où ça va te mener. Pendant cette phase là. J’ai repris le compte, le blog, toujours sous l’ancien nom, sans assumer totalement le mot Koena, équilibre.
Officiellement je suis en indépendante depuis octobre 2020 et c’est assez drôle parce que j’ai fait ma demande de numéro de SIRET pour le premier octobre 2020 et j’ai eu Lauriane en Zoom la veille ou deux jours avant. Et on a parlé de ça, parce que c’est un truc qui me frustrait de ne pas vraiment me lancer avec le nom qui me plaisait et de fil en aiguille, elle m’a vraiment débloqué. Je me suis dit : « Bon ben ça y est, c’est parfait. À un jour ou deux jours avant le lancement de Koena le 1er octobre tu vas tout changer. ». Donc j’ai revu totalement ma communication, j’ai refait tout mon site et j’ai vraiment incarné le mot Koena. Même si je portais ce projet depuis 2017 en moi. Donc voilà, indépendante depuis octobre 2020.
Quand on s’aligne avec soi-même, tout s’aligne
Quelle est la plus grande leçon que tu retires de cette expérience indépendante ?
Oui et ça rejoint un peu la fierté dont je parlais tout à l’heure.
Je vais repartir des blessures. J’ai longtemps eu la blessure du rejet et celle de l’injustice. La blessure du rejet pour faire court, ce caractérise par quelqu’un qui a peur de prendre sa place, qui a peur de s’exprimer et qui va se sentir rejeté. Moi c’était surtout que j’avais peur de m’assumer, de m’exprimer, de porter la voix sur mes projets. Quand j’ai fait ce processus de guérison, j’ai commencé à m’assumer de plus en plus. Notamment avec l’utilisation du mot Koena officiellement en octobre. Du coup depuis les 4 mois, j’ai eu plusieurs expériences qui m’ont confirmé qu’il fallait que je continue à porter ce message très haut. Dont une qui a eu lieu en janvier récemment.
En fait j’ai mon compte Instagram personnel où je publie des trucs sur des sujets liés à la Martinique etc… Je me souviens que j’avais interagis sur un post qui était spécifique à un événement qui avait lieu en Martinique. Et en fait j’étais un petit peu à contre courant de la pensée générale. Ça a crée des débats, des commentaires, tout le monde connaît comment les gens s’enflamment sur les réseaux sociaux.
Cet événement là est passé et puis je discute avec une abonnée sur Koena, je vois qu’elle est un peu typée comme une Martiniquaise avec un chapeau sur sa tête donc je lui demande « Est-ce que tu vis en Martinique ? » Elle me dit « Non je vis en France, mais pour la petite anecdote, je me suis abonnée à ton compte Koena car j’ai vu un post circuler sur les réseaux, j’ai vu que tu avais commenté mais que tu n’étais pas du même avis que les autres. Mais que malgré tout tu avais été bienveillante et tu avais répondu avec le plus de tact ou de bienveillance possible et je me suis dit waouh c’est trop cool je vais voir qui s’est. Je suis allée voir ton profil, j’ai vu que tu avais crée un compte pro. Je suis allée sur ton compte pro et j’ai adoré, je me suis abonnée.«
Cette expérience elle m’a donné une gifle. Je me suis dit : « Il faut continuer à exprimer qui tu es, toujours dans le respect de l’autre, dans la bienveillance. » J’étais en plein dans la démonstration réelle et concrète que quand on est assertif c’est-à-dire qu’on ose dire ce qu’on pense, quand on nous le demande. Parce qu’on nous demandait notre avis donc j’ai répondu. Si on le dit calmement avec amour de l’autre, avec écoute de l’autre, tout en étant bienveillant avec soi-même c’est-à-dire oser dire qui on est, le message circule. Et peut-être qu’il y a une une, deux, trois, quatre personnes qui vont adhérer et c’est comme ça en fait qu’on attire à soi. En incarnant soi-même ce qu’on veut, on va attirer à soi les personnes qui font écho à ce qu’on cherche en fait.
Je pense que c’est vraiment cette expérience là qui m’a le plus marqué. C’est de continuer à en parler.
Je trouve ça trop beau. À partir du moment où tu t’alignes avec toi-même, tout le reste s’aligne.
Qu’est-ce qui t’apporte de la joie au quotidien ?
La première chose à laquelle j’ai pensé c’est une chanson. À chaque fois que quelqu’un demande sur les réseaux « Quelles sont les chansons qui vous mettent en joie ? » Je la mets. C’est la chanson Koulikitakati , le meringue.
Voici une vidéo qui résume les 2 passions de Lélia.
Faudrait trop que tu la trouves et que tu mettes un extrait. Je suis fan de chat aussi. Donc ça me met en joie. Mais il y a plein d’autres choses : faire de la pâtisserie, voir un chat, échanger avec des amis sur des sujets qui me passionnent.
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