Aujourd’hui mon invitée c’est Lisa.
Lisa je l’ai accueilli dans le podcast grâce à la recommandation de Marion (@les_audacieuses_creatives). Toujours est-il que Lisa prône une organisation un peu différente de celle que l’on voit un peu partout, c’est-à-dire qu’elle prône vraiment une organisation adaptée à notre personnalité, à notre fonctionnement.
On va parler de comment elle a fait pour réussir à mettre en place un système qui lui permet de déterminer la personnalité de ses clients, et ensuite de leur proposer une organisation adaptée à leur besoin. C’est hyper intéressant et évidemment Lisa nous parlera aussi de son business, de ce qui a fonctionné, des écueils qu’elle a réussi à traverser, tout ça dans une conversation super enrichissante et passionnante que je vous laisse découvrir de suite !
Présentation
Bonjour Lisa, pour les personnes qui ne te connaissent pas, pourrais-tu te présenter rapidement ?
Je suis Lisa, coach en gestion du temps et je suis pour la productivité déculpabilisante ! Je pense que l’on peut avoir une organisation humaine et qui respecte notre fonctionnement naturel, sans se changer, le tout en restant très efficace.
La découverte du métier du coach en gestion du temps
J’adore, c’est exactement la raison pour laquelle je te suis. Peux-tu expliquer comment tu t’es lancée, qu’est ce qui a fait que tu t’es dit : « Il faut absolument que je prenne la parole ! » ?
C’est une longue histoire… Mais allons-y.
J’ai eu cette idée quand j’étais encore en master, j’avais un mémoire à écrire ainsi que des examens à passer. Je me suis dit : « c’est dommage de laisser de côté ma passion pour l’écriture… ».
Donc je me suis mis un challenge, j’ai voulu écrire un roman en 1 mois avec le NaNoWriMo (50 000 mots en 1 mois).
J’avais une idée de roman et il fallait que je la sorte. J’ai alors commencé à écrire mais arrivé au milieu du mois j’ai remarqué que j’avais pris du retard. Je perdais un peu de vue mon objectif… C’est assez compliqué de garder le rythme de 1 700 mots par jour. Ça demande beaucoup de travail. Je me suis dit que je n’allais pas me laisser avoir, qu’il fallait que je refasse tout un plan d’organisation.
J’ai fait un planning où j’avais estimé combien de temps je mets à écrire tant de mots et je me suis fait un minimum de mots par jour. Cette fois je m’investis vraiment et je fais ce planning !
Au final cela m’a tellement motivé de découper cette montagne en petites étapes que ça a été super facile pour moi de finir ce challenge malgré ma vie sociale et le fait que j’étais en Erasmus en Écosse (je découvrais la vie à Edinbourg, j’avais mes cours sur place et l’écriture de mon mémoire). J’ai tout fait en même temps malgré les 1 à 2h d’écriture par jour.
Quand j’ai fini l’écriture de mon roman, j’ai ressenti une fierté immense mais en parallèle je faisais aussi des commissions sur Fiverr, un site de freelance (où on n’est pas payé beaucoup), j’écrivais des articles de blog et je me suis rendue compte que le boulot en freelance c’était vraiment sympa.
J’ai eu ces 2 révélations en même temps. De là je me suis dit : « Vas-y, un travail en freelance ça me parle bien, qu’est-ce que je pourrai faire en autoentrepreneur ? ». Je suis tombée sur le métier de coach, d’abord en entreprise, et après j’ai vu qu’il y avait des coach individuels.
Coach de vie ça me parle vachement, parce que j’ai déjà beaucoup aidé mes ami(e)s. Je suis pas mal dans la psychologie, dans le fait de pousser les gens vers le haut. De là je me suis dit qu’il me fallait une spécialisation, je ne voulais pas juste faire du coach de vie général.
Le temps a passé et arrivé au mois de décembre, je me suis souvenue avoir réalisé un truc de fou en novembre. Cela m’a permis de me lancer sur coach en productivité. Dans la foulée, en janvier j’ai créé mon entreprise, en février j’ai ouvert mon compte Instagram. Ça a été la révélation pour moi.
La productivité vue par Lisa
Au départ, tu parlais de te lancer en tant que coach de productivité, maintenant tu utilises plus le terme de coach en gestion du temps. Est-ce que tu pourrais nous donner ta définition de productivité ?
Ah ! C’est très intéressant comme question parce que je la pose à mes clientes en chaque début de coaching.
Je pense que l’on a chacun(e) notre définition propre à ce mot. Mais si tu veux vraiment la définition très classique et objective c’est : un bon rendement en un minimum de temps. C’est travailler peu mais pour beaucoup de rendements.
Sauf que par rapport à ce que l’on produit quand on est entrepreneur on ne peut pas toujours quantifier ce que l’on produit. Par exemple, on peut fonctionner beaucoup par idée. Le simple fait de développer une idée ne permet pas de quantifier à quel point on l’a développé, c’est compliqué. Donc pour moi c’est vraiment savoir pour toi à quel moment tu te sens productive, à quel moment tu te dis : là j’ai bien travaillé !
Et j’encourage vraiment mes clientes à être précise mais aussi à être indulgente. À se rendre compte que juste développer l’idée, même si ce n’est que sur papier et qu’il n’y a pas grand chose d’écrit, elles ont fait un énorme chemin car beaucoup de réflexions se sont passés dans leur tête. Et donc tu as beaucoup avancé sur ton projet malgré le fait que tu ne vois pas ce qu’il s’est passé (tu ne vois pas de manière concrète le rendu final).
Cela dépend vraiment de chacune, je vous invite vraiment à trouver votre propre définition, il y a des chances qu’elle ne soit pas la même en fonction de votre activité. Il s’agit d’être indulgente et de reconnaitre que l’on est efficace.
Parlons organisation et gestion du temps
Pourrais-tu quantifier le nombre d’heures que tu passes à travailler sur ton activité de coach en gestion du temps ?
Ça change beaucoup en fonction des semaines, et depuis que j’ai ma nouvelle activité de game master dans une escape game je travaille très peu de temps par jour sur mon entreprise. Ce qui me convient tout à fait.
Ça peut être de 1 à 2 heures. Si j’ai des séances avec des clientes on peut aller jusqu’à 4h par exemple. Cela rentre dans mon temps de travail mais j’y passe très peu de temps parce que j’ai pu par le passé, avancer sur la création de formation et poser les bases de mon entreprise. On peut dire que je laisse un peu tourner mon entreprise, je ne fais que d’alimenter avec de nouvelles idées de contenu et filmer des vidéos. De plus, chaque jour je travail sur l’avancement de ces vidéos.
En résumé : 1 jour je vais prendre 1h pour faire le scénario d’un vidéo, le jour d’après je vais la tourner et le 3e jour je vais monter celle-ci. C’est comme cela que je fonctionne, cela me fait très peu d’heures mais c’est suffisant car je me laisse l’espace de faire autre chose dans ma vie.
Quand je viens dans mon entreprise je sais de quoi je veux parler. Je prends mon téléphone, je fais une story, je me filme ou peu importe, et je n’ai pas besoin de tergiverser mille ans. Pour moi c’est assez simple maintenant. Tout est rodé.
L’avis de Lisa sur la Miracle Morning
Pour l’anecdote, c’est une de tes vidéos, celle où tu démontes la Miracle Morning, qui m’a fait me dire qu’il fallait absolument que je t’accueille dans le podcast !
Est-ce que tu peux résumer un peu ton point de vue sur la Miracle Morning mais surtout cette technique d’organisation dont on entend parler un peu partout ?
Bon déjà dans la Miracle Morning ce qui me dérange c’est que c’est une injonction à la réussite et à la productivité comme je le dit morbide. C’est-à-dire un trop plein, ce qui est hustle culture, vraiment travailler h24 parce qu’il faut avancer dans ses projets etc…
J’invite à être nuancé. Si tu te lèves tôt cela te fait du bien, tu as le temps de te faire une petite routine sport ou autre c’est cool. Mais si tu n’es pas du matin, qu’on ne te force pas à faire cela. Donc c’est pour cela que je suis plutôt contre le fait de se forcer à se lever à 5h du matin, ce n’est pas pour tout le monde.
Sache ce qui est bon pour toi.
C’est pareil pour toutes les autres méthodes d’organisation, pour les plus classiques il y a la méthode Pomodoro. Tout ce qui est même application comme Trello / Notion, il y a plein de choses que l’on voit surtout dans le monde de l’entrepreneuriat. Tout le monde parle de ces façons de s’organiser et le time blocking (bloquer du temps), tout planifier… Ce n’est pas pour tout le monde.
Pour moi c’est super important de déjà voir si la méthode t’appelle, si tu sens qu’il y a un blocage ça ne sert à rien de te forcer. Il y a d’autres façons de s’organiser pour chacun, et surtout, on n’est pas obligé de partir du principe qu’il faut planifier. On est trop enfermé dans cette notion de : si tu n’as pas une structure vraiment bien établie, c’est que tu n’es pas organisé. Non. Il y a des personnes qui fonctionnent très bien, et même mieux, en étant spontanées dans leurs envies. Tu regardes leur agenda, vide, ce n’est pas de la magie ce sont juste des personnes qui s’écoutent en fonction de leur personnalité.
Donc c’est pour cela que les méthodes oui mais réfléchis, prends du recul, critique aussi en fonction de si cela te va ou pas et applique ce qui est bon pour toi seulement.
L’importance de se connaître
Ça c’est quelque chose que tu prônes vraiment beaucoup, d’apprendre à se connaître et d’apprendre à connaître sa personnalité et son fonctionnement pour réussir à trouver une organisation qui nous convient au maximum.
Comment arrives-tu à détecter l’organisation qui convient le mieux à la personnalité de la personne que tu as en face ?
Ah ah c’est tout un art !
En fait, j’ai vraiment fait des recherches sur ce sujet, sur un petit panel dans ma communauté. Il y a 1 an, j’ai lancé un questionnaire très poussé avec plein de questions sur le quotidien des personnes, ce qu’elles aiment faire, ce qui ne marchait pas pour elles. J’ai noté plein de méthodes, proposé si elles avaient essayé ceci ou cela. Ce qui m’a donné une grosse base de données où je voyais des corrélations entre les personnes.
J’ai pu noter qu’il y avait 3 profils principaux de type d’organisation.
Il y a des personnes qui fonctionnent beaucoup à la spontanéité, il y a celles qui ont besoin de routines, d’automatismes (de répéter des choses sans avoir à réfléchir) pas de planification non plus mais quelque chose d’automatisé (comme un emploi du temps à répéter). Et il y a les personnes qui sont dans la planification, qui aiment bien avoir une vision à long terme.
Je considère ces 3 profils plutôt comme un spectre, rentrer dans une case ne veut pas dire être fixé à tout jamais. Tu peux osciller entre 2 profils. Pour moi c’est plein de nuances. Quant à pouvoir reconnaître les profils des personnes, je passe par des questionnaires. C’est un peu un questionnaire inverse de ce que j’ai fait passer à ma communauté. À la suite de ce questionnaire je peux dire quel type de personne est ma cliente. Si c’est une personne spontanée, je vais lui conseiller de lâcher prise, qu’elle n’essaie pas de planifier parce que je vois que ce n’est pas pour elle.
J’ai souvent des réponses du type : « ah mince, mais exactement, je me forçais à planifier mais ça ne marchait pas ». Et après lorsqu’elle s’écoute, qu’elle se laisse emporter par ses envies et qu’elle arrête de planifier, là ça va tout seul.
C’est ce genre de chose que je fais soit dans ma formation où je vais faire un auto questionnaire, soit lors de l’accompagnement individuel où je pose les questions, je leur demande si ça leur parle le résultat que j’ai pu poser.
Je cherche beaucoup à analyser.
Mieux se connaître pour mieux gérer son temps
C’est hyper intéressant !
Quel serait le conseil principal que tu donnerais aux gens pour qu’ils arrivent enfin à trouver l’organisation qu’ils leur convient ? Serait-ce juste apprenez à vous connaître, observez votre fonctionnement et vous trouverez ce qui vous conviendra ?
Exactement. Et aussi de se poser les bonnes questions.
Je pense que ce n’est pas pour rien qu’il y a des personnes qui font appels à moi. J’ai du recul, j’ai déjà analysé plein de sortes d’organisations différentes. J’ai eu différentes clientes ce qui fait que je peux avoir du recul par rapport à ça. Mais c’est vrai que souvent on se dit juste : « Peut-être que je manque de structure, on va structurer » mais ça peut ne pas être adapté. Dans un autre cas on peut se dire : « Oui la structure ça m’irait mais je m’y prends mal ». Il va s’agir ici d’accompagner sur la méthode.
Et si on va vraiment à l’encontre de notre personnalité, de son fonctionnement, là il va s’agir de se demander : « Est-ce que c’est vraiment pour moi de planifier ou est-ce que je ne pourrais pas me laisser plus de liberté, voir lorsque l’envie est là ? ». Donc ça dépend, il faut trouver là où ça peut coincer.
La gestion du temps version Lisa
Un personal branding assumé
Déjà merci pour toutes ces réponses, cela peut être très déculpabilisant pour pas mal de lectrices.
Pour en revenir à ton business, ce qui m’a beaucoup plu dans ton compte de façon générale, c’est que tu mets clairement en avant ton univers / ta personnalité. Je me demandais est-ce que c’est quelque chose que tu as fait assez rapidement et assez naturellement ou est-ce que ça t’a demandé certain effort de te dire : « Bon là il faut que j’assume qui je suis parce que je ne peux pas rester coincée dans un moule » ?
En février 2020 quand j’ai commencé, j’ai beaucoup regardé les comptes populaires de coaching et je me disais qu’il fallait faire pareil. Je voyais les auto entrepreneurs qui mettaient des images de bureau bien rangé et des photos de bureau avec des Mac, avec le petit calepin et j’en passe. Ils parlaient de choses assez simples, la productivité faire des pauses…
Au début j’ai suivi le même chemin. Mais je sais que j’ai choisi la couleur bleue foncé, donc j’étais toujours dans mon environnement, je savais aussi que j’allais un peu casser les codes avec mon style physique, mon look, parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde sortant de l’ordinaire, du classique sur Instagram.
Au tout début quand j’ai commencé, je ne m’identifiais pas aux personnes qui étaient autour de moi, je ne voyais personne aux cheveux teints. Donc j’ai commencé à me dire que pour moi ce qui est important c’est d’être moi-même. J’ai trouvé mon ton, j’ai commencé à faire des petites blagues mais c’était difficile au départ. 0
J’ai aussi remarqué en me faisant coacher, que je n’étais pas moi-même à 100%, que je n’osais pas montrer ma personnalité, que j’avais peur de trop détonner, d’être trop décalée par rapport au reste mais j’ai réussi à me libérer de cela.
Ce qui m’a permis d‘en prendre conscience, c’est une conversation que j’ai eu avec un ami qui à l’époque m’a aidé à créer mon site. Je lui ai dit : « J’aimerais bien mettre des photos de forêt parce que ça me parle, je ne sais pas, c’est joli on pourrait mettre ça pour décorer mon site. » Et de là il m’a répondu : « Je ne sais pas Lisa, c’est bizarre, non ? Tu es coach productivité et mets plutôt des bureaux. ». Je lui ai répondu : « Oui, t’as peut-être raison ». Puis j’en ai parlé à ma coach qui m’a dit : « Mais attends, c’est une super bonne idée que de mettre autre chose que des bureaux. Est-ce que tu vois quelque chose qui pourrait être en lien avec tes forêts, qu’est-ce que ça t’évoque ? » « La sérénité! » fut ma réponse.
Faire autre chose que le travail. Mon travail en tant que coach est d’aider mes clients à avoir plus de temps pour eux, autre chose que seulement le travail. L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, c’est sortir quand tu veux, la sérénité. La forêt par exemple, fait partie d’autres choses de la vie. Penser à autre chose qu’au travail. Du coup j’ai commencé à faire cela et j’ai vu que j’étais vraiment dans mon élément. J’y suis allée en mode : « Vas-y, tu sais quoi, je vais vraiment assumer à 100%, je vais montrer qu’on peut être nous-même parce que pour moi c’est important de faire entendre ma voie ». Puis petit à petit, de nouvelles idées sont arrivées dont celle où je me suis pointé en robe de princesse dans une forêt pour faire une vidéo sur la productivité, sur la procrastination. L’alignement était présent, c’était très bien oui et ça parlait à plein de gens. J’ai eu beaucoup de retours me disant qu’ils étaient ravis de voir ce genre de contenu différent.
Pour autant ce n’est pas complètement à côté de la plaque par rapport à la gestion du temps, outre le fait que je parle de gestion du temps, je parle aussi beaucoup d’être nous-même et de prendre notre place dans notre gestion du temps, dans notre entreprise. Pour moi c’est lié, le fait de faire respecter qui on est et de se positionner en tant que chef d’entreprise pour ensuite avoir une gestion du temps qui nous ressemble, faire respecter cette espèce d’autorité aux autres pour ne pas s’écraser ou se conformer à la société. Il y a un peu un délire comme ça de « soyez vous-même ». C’est pour cela que c’est aussi présent dans ma communication effectivement.
Fierté, coups durs et joies
Très bien ! En plus c’est totalement logique puisqu’il faut du temps pour être une princesse et il faut du temps pour aller se balader dans la forêt donc finalement tout était parfaitement en corrélation.
C’est quoi la plus grande fierté dans ton business ?
Ma plus grande fierté, c’est vrai que quand j’ai commencé j’ai eu ma première cliente tout de suite mais je ne dirais pas que ça soit cela ma plus grande fierté. C’est qu’après m’être fait coachée, je me suis rendue compte, déjà, qu’il fallait que je rende mon entreprise officielle donc que je l’ouvre réellement.
Parce qu’au début j’étais dans le déni… Je me suis dit que j’attendrai d’avoir plein de personnes au portillon pour la déclarer. Ben non, ça me bloquait tout le processus, je n’osais pas m’affirmer en tant que chef d’entreprise. Lorsque j’ai fait ça en seulement 5 mois, j’ai fait mon premier mois à 3000€ de chiffre d’affaire et j’ai fait ça en étant dans le rush pour mon mémoire, en étant encore en master 2, c’était en décembre donc j’avais tous mes examens, j’avais ma vie sociale à côté.
C’était comme un écho de l’année d’avant, en décembre aussi ou j’ai décidé de commencer l’aventure et que je me suis rappelée que oui, je pouvais être plusieurs choses en même temps tout en gagnant ma vie avec ça. Et c’est vraiment une immense fierté que de se dire oui on peut faire tout ce qu’on veut, avoir des passions, avoir un business qui fonctionne en étant sereine et en aidant les gens. C’est trop beau comme métier je trouve. Donc oui je suis très fière de ça.
Cela me fait énormément plaisir à entendre. Est ce qu’il y a quelque chose d’un petit peu compliqué ou même très compliqué que tu vécu professionnellement ?
Mais surtout ce qu’il m’intéresse c’est, comme as-tu réussi à le dépasser ?
Oui oui justement, c’est quelque chose dont je veux parler aussi.
L’entrepreneuriat ce n’est jamais stable. Il y a forcément des périodes où ça va moins bien.
Si c’est stable pour certaines personnes c’est trop bien, tant mieux, mais moi par exemple, en mars j’ai vécu une rupture. Cela faisait 7 ans que j’étais avec quelqu’un et je vivais avec. Ça a été assez dur de passer ce stade là et surtout en mars/avril, c’était le moment où je devais terminer mon mémoire. Les choses ont fait que ma directrice m’a peut-être mis un peu en retard, quand les choses ne dépendent pas de nous malheureusement ça ne se passe pas forcément comme l’on veut. J’ai dû consacrer 2 mois entiers à la finalisation de mon mémoire pour pouvoir mettre mes études derrière moi. En fait, j’avais ça en même temps que ma rupture en même temps que mon déménagement, du coup comme ça n’allait pas mentalement. Ce n’était pas la joie. J’avais beaucoup de choses à faire. J’ai dû prendre du recul par rapport à mon entreprise.
Je n’étais pas présente pendant un certain temps, je l’ai très mal vécu parce que je l’ai vécu comme un échec. Je n’avais plus autant de revenu voir 0 revenu, je n’avais plus de cliente, c’est vraiment difficile à vivre surtout quand on est un peu dans le besoin parce que je déménageais ce qui veut dire nouvel appartement, nouveaux frais etc…
Ce passage a été vraiment très dur pour moi mais je suis en train de reprendre du poil de la bête, reprendre une activité à côté. C’est bête mais j’ai moins de temps pour Hoomega, mais du coup il est mieux optimisé et je remarque que ce qui est bien pour moi c’est d’être multiple (multitâches), d’avoir vraiment plein de choses à faire. Lorsque je n’avais que mon mémoire et Hoomega, c’est comme si je n’avais pas assez de chose à faire et du coup je n’arrivais pas à être vraiment dedans, dans mon entreprise. J’étais polluée par finir mon mémoire. Mes pensées allaient dans tous les sens. J’ai eu besoin de beaucoup de soutien de mes ami(e)s que j’allais souvent voir.
Je tiens juste à dire que c’est normal d’avoir des périodes où ça ne va pas et que c’est important de vraiment s’accorder ce repos, même de mettre notre entreprise de côté s’il le faut. Ça reviendra plus tard quoi qu’il arrive, si c’est toujours aligné avec nous. Mon conseil c’est de toujours faire un check : « Est-ce que mes ambitions sont toujours là ? Sont toujours les bonnes ? Est-ce que j’ai toujours mon entreprise dans la bonne direction pour moi ? ». Là je suis aussi en train de me dire ce qui est important pour moi c’est le kiff, donc là je suis en train de refaire un petit peu l’idée que j’ai de Hoomega, de vraiment rendre tout cela kiffant plutôt qu’un fardeau.
Plutôt que de me mettre sur les épaules beaucoup de : « Il faut que j’ai des clientes, il faut que je sorte des choses ! ». Je pense d’abord à pourquoi j’ai créé ça ? C’est-à-dire : pour que les personnes reprennent en main leur temps, et surtout mettre le kiff, le bonheur au centre de leur vie et qu’elles arrêtent d’être accablé par cet idéal : il faut que je vive de mon entreprise coûte que coûte. C’est vraiment d’abord « aime ce que tu fais». Je suis dans le même processus, et c’est pour cela que c’est important de remettre ça au centre de mon entreprise.
J’adore ce message ! Merci beaucoup.
On enregistre cet épisode le 19 juillet, et c’est vraiment quelque chose que je n’arrête pas de répéter parce qu’il y a beaucoup de personnes qui n’osent pas prendre des vacances cet été. Alors que vraiment physiquement ils en ont besoin et qui me disent que ça ne marchera pas, qu’ils vont perdre des clients, ou qu’il n’y aura plus personne à leur retour. Les clients seront présents, prendre le temps de faire une pause tout va bien se passer !
Exactement !
Comment cultives-tu de la joie dans ton quotidien ?
Moi personnellement, ce que j’ai remarqué, ce qui est important pour moi c’est de voir mes ami(e)s.
Souvent je culpabilise parce que je sors, parce que je ne suis pas devant mon bureau en train de travailler. Ce que j’adore faire c’est de façon aléatoire, envoyer un message à quelqu’un et hop on va se boire une bière, avec modération évidemment !
Juste avoir ces moment-là et pouvoir me dire aussi : « Ben là si j’ai une idée pour écrire une nouvelle, un roman ou peu importe, que je prenne mon calepin pour la noter ». Sortir de cette injonction de « Je dois finir mon travail avant de faire quelque chose de cool ». C’est aussi important de faire quelque chose de cool, peut-être avant le travail, pour ma part, car je sais que quoi qu’il arrive j’aurais envie de revenir au travail.
Donc d’abord je fais ce qu’il me vient ou alors je m’accorde ces moments de kiff tel une sieste, vraiment c’est super important pour moi de me dire je ne suis pas que «coach ». Je ne suis pas que mon travail. Je n’ai pas besoin d’être H24 en train de penser à ma communication, quoi que ce soit, parce qu’après tu es dans le besoin de : « Mon dieu il faut que je fasse ce truc ». Sortir de cela et se dire : « Wow j’ai plein de passions, même si on en a qu’une ou deux, j’ai plein de choses que j’aime faire, je m’accorde du temps pour les faire et surtout je peux les faire tous les jours ». Et c’est cela qui rend notre vie belle finalement.
Recommandations :
J’aime beaucoup ! Merci beaucoup ! Déjà de nous avoir donné ces pistes.
Y a t-il des femmes inspirantes, qui font des choses que t’as envie de mettre en lumière car tu trouves qu’elles n’en reçoivent pas assez ?
Des femmes qui ne reçoivent pas assez de lumière il y en a beaucoup ! Je pense à une coach, qui pour moi m’a vraiment aidé à être la coach que je suis aujourd’hui. Qui a aussi été ma première cliente et qui est ma coach encore de nos jours. C’est Maëva de pink positive, @pink.positive.coaching sur Instagram, c’est comme je l’ai dit ma première cliente qui m’a énormément aidé car j’avais peur de comment commencer.
Je me suis dit, en plus, mince elle est coach et elle est certifiée, ce n’était pas mon cas. Elle connait plein de choses. Mais elle m’a dit que j’apportais un nouveau souffle au coaching, que j’étais la meilleure coach qu’elle ait eu et moi je me suis dit mais attends je commence tout juste ! Grâce à ça, je me suis dit qu‘elle était la coach business de mes rêves. Je l’ai engagé en tant que coach et c’est elle qui m’a permis de faire dans mes 5 premiers mois de coaching 1700€ puis 3000€ de chiffre d’affaires par mois.
J’étais abasourdie. Je me disais que ce n’était pas possible, comment cela pouvait être possible ?
Elle m’a permis d’être moi, elle m’a montré que l’on pouvait faire ce que l’on souhaite dans le business. On peut choisir notre méthode et il est important d’affirmer notre personnalité. C’est beaucoup grâce à elle que j’ose me montrer aujourd’hui, elle est vraiment très très inspirante. Elle fait vraiment des coachings de qualité. Si on a besoin d’affirmer notre personnalité, qu’on se sent en décalage par rapport aux autres auto-entrepreneurs, et qu’on a besoin de tips business pour faire décoller tout ça, Maëva c’est la best !
En plus par rapport à sa communication c’est la preuve que l’on n’est pas obligé de s’accabler avec une communication à outrance ou alors avec des posts tout le temps. Étant donné qu’elle a des clientes régulièrement, elle fonctionne très bien mais son dernier post doit dater de novembre. C’est un excellent exemple de : lâchez-vous la grappe, publie seulement sur ce que t’as envie de communiquer, tu partages un peu ton idéal de vie etc…
Et je ne sais pas comme elle fait mais y a cette énergie autour d’elle qui fait ça et pour moi c’est vraiment un exemple.
J’aime beaucoup cet exemple, merci beaucoup de l’avoir amené et partagé. Et encore merci beaucoup pour le temps que tu m’as accordé
Avec plaisir Lauriane !
0 commentaires