Cette semaine, j’ai invité Priscilla pour démonter ensemble les mythes d’Instagram. Avec Priscilla, on a matché sur Instagram parce que nos contenus se ressemblaient beaucoup et que sans le vouloir, à quelques jours d’intervalle, on créait un contenu sur une même thématique. Donc, ça nous a fait rigoler et on a commencé à échanger pour ça. Ensuite, on s’est rendu compte qu’on aimait toutes les deux démonter les mythes d’Instagram et j’ai donc décidé de l’inviter pour qu’on le fasse ensemble. On va donc en démonter certains. Mais évidemment, Priscilla va aussi te parler de son organisation et de son conseil principal pour réussir à créer un compte Instagram qui soit un vrai pilier pour ton business.
Présentation de Priscilla
Bonjour Priscilla,
Est-ce que pour les personnes qui ne connaissent pas, tu pourrais te présenter rapidement, s’il te plaît ?
Oui, je m’appelle Priscilla. J’habite en région parisienne et je suis community manager et créatrice de contenus. Voilà.
Débuts dans le monde des freelances
Comment tu as décidé de te lancer dans tout ça, dans tout ce milieu de freelance, etc ?
Quand j’étais en deuxième année de droit, au lieu de faire un petit boulot à côté, j’avais ouvert mon auto entreprise à l’époque de photo. Et du coup, les week-end, j’allais sur les mariages et beaucoup de photographie sportive. Du coup, c’était mon premier pas dans l’entrepreneuriat à ce moment là et en fait, je m’étais toujours dit que je voulais être freelance.
Et donc, les années ont fait que j’ai eu mes enfants, j’ai eu d’autres projets et maintenant que tout est bien installé, je me suis dit que c’était le moment et donc je me relance. J’avais prévu à la base d’être aussi photographe, mais je me suis rendu compte que c’était trop fermé par rapport à tout ce que j’aime faire aujourd’hui. Et ça fait aussi des années que j’ai sur Instagram. J’ai déjà eu plusieurs blogs et j’ai eu plusieurs comptes, etc. Donc je me suis vu que que je donne plein de conseils en off et qu’on m’appelle souvent pour ça. Pourquoi pas me lancer dans ce domaine là? Et voilà, me voici.
Et du coup, ça fait combien de temps que t’as passé le cap de vraiment être freelance? Je veux dire dans la deuxième expérience, pas la partie photographe, la partie création de contenus, etc.
Depuis le mois de février 2021, je me suis vraiment positionnée sur cette activité là.
OK, et aujourd’hui, on est là parce que déjà, je pense qu’il faut que je remette un peu de contexte. Toi et moi, on a des façons de voir, la communication de façon générale et Instagram encore plus particulièrement, très similaires. Et donc, au départ, si on a bien connecté sur Instagram, c’est justement parce qu’il y avait de grandes similitudes dans nos contenus et que ça nous a fait rire l’une chez l’autre de voir certains posts.
Et donc, aujourd’hui, je t’ai invité pour qu’on parle d’Instagram parce que, comme tu l’as dit, ça fait vraiment un moment que tu es sur Instagram. Et malgré tout ce temps d’existence, sur Instagram, tu rencontres toujours et encore les mythes sur Instagram, donc, on va en parler.
Les mythes d’Instagram
Ce que je te propose, c’est que moi, je te balance, des mythes et ensuite on en discute ensemble. Le premier mythe qui revient tout le temps, c’est : sur Instagram il faut avoir 10.000 abonnés.
1er mythe : il faut 10 000 abonés
Ouais, ouais. Ça c’est un très grand mythe. En fait, je pense que la barrière des 10.000 abonnés, c’est par rapport au fait qu’on a mis en place le swipe up. Du coup, le fait de pouvoir mettre des liens en stories, et ça, c’est vraiment uniquement pour les personnes qui ont 10.000 abonnés. Donc déjà, je pense que c’est un cap que les gens veulent avoir juste pour pouvoir mettre un lien en stories et pour les gens qui ne savent pas qu’on peut mettre un lien en stories, en fait, ils ont juste retenu : il faut avoir 10.000 abonnés. Du coup, le raccourci s’est fait comme ça.
Et c’est vrai qu’au tout début d’Instagram, il y avait beaucoup d’importance à avoir beaucoup d’abonnés parce que c’était beaucoup d’influence. Les gens ne venaient pas sur Instagram avec un autre corps de métier. En fait, ils venaient pour être influenceur ou pour faire de la publicité pour certaines marques. Du coup, c’est pour ça qu’on avait toujours ce truc de beaucoup d’abonnés parce beaucoup d’engagement et beaucoup de comptes touchés. Mais c’est pas vrai. En plus, on peut vivre de son activité sur Instagram sans avoir 10.000 abonnés et heureusement.
L’exemple que j’adore prendre et on avait fait un épisode de podcast ensemble où en plus, on en avait parlé. C’est Maïté Roperts qui a 3000 abonnés sur Instagram et qui est très loin des 10 000. Alors certes, moi, j’adore ce qu’elle fait. J’ai envie de lui dire qu’elle mérite les 10 000. Mais elle est quand même, du coup, très loin de cette barrière des 10 000 que tout le monde en fait. Et elle génère 55.000 euros de chiffre d’affaires.
Ben oui, donc, ça n’a rien à voir. C’est vraiment le raccourci qui est fait : le nombre d’abonnés limite égal ton chiffre d’affaires. Donc quand tu as 100 abonnés tu ferais 100€ de CA, ça n’aucun sens. Et à l’inverse, il y a aussi des gens qui ont beaucoup d’abonnés, 30 000, 50 000 qui n’en vivent pas. Soit parce que ce n’est pas dans leurs projets ou soit parce que, peut être, ils ne savent pas comment faire, mais en tout cas, ils n’en vivent pas. Donc ça n’a vraiment rien à voir.
Et donc, heureusement, parce que pour les gens qui se lancent, qui n’ont peut-être pas beaucoup d’audience sur Instagram, faut vraiment pas que ce soit un frein de se dire j’arriverai jamais à avoir 10.000 abonnés, donc ça sert à rien que je sois sur l’application, au contraire. Il faut vraiment utiliser Instagram comme un levier de communication et pas comme un chiffre à atteindre absolument.
Totalement d’accord, avec ça. Ensuite, on va passer à un autre mythe et ce mythe là, je l’ai un peu choisi à cause de ta précédente expérience, c’est qu’il faut être photographe professionnel pour poster sur Instagram.
2e mythe : il faut être photographe professionnel pour poster sur Instagram
Et c’est pas vrai non plus. Et heureusement, parce que déjà, quand on est photographe professionnel, le but, ça va être vraiment de créer un univers. Il n’y a pas juste la photo, mais y avoir vraiment tout le travail en amont. Le travail de recherche, etc. Alors que quand son compte, c’est juste pour soi et peut-être même promouvoir ses services ou même promouvoir ses produits. C’est déjà pas nécessaire de faire soi même ses photos.
Aujourd’hui, il y a plein de banques d’images sur lesquelles on peut se servir, qu’elles soient gratuites ou payantes. Donc il y a quand même beaucoup de choix. Et ensuite, l’important, ça va être l’harmonie. Donc, finalement, on n’a pas besoin d’être photographe. Mais ça va peut être être important d’apprendre quelques bases de retouches ou quelques bases de couleurs juste pour donner un ton assez uniforme à son feed. Finalement, tout le monde peut faire des photos, tout le monde peut se créer un filtre ou il y en a même qui en vendent des presets, etc. L’important, ça va juste être l’harmonie en général. Non, il ne faut pas être photographe professionnel. Non, ça sert à rien d’avoir un appareil photo à 5000 euros pour faire des photos. Un smartphone suffit. On apprend quand même à avoir à prendre le bon angle et à avoir peut-être des accessoires. Et en fait, le tour est joué.
Je voudrais aussi ajouter quelque chose. C’est que maintenant, Instagram, c’est plus seulement que de la photo. À l’époque, Instagram, c’était vraiment. On partage les moments de nos vacances et donc c’était quasiment que de la photo. Mais maintenant, quand on regarde le feed des gens, il y a quand même beaucoup de textes, quand même beaucoup d’images qui sont créées sur Canva, il y a des screenshots de texte, etc. Donc arrêtez de croire qu’il faut juste poster de la photo.
Il faut vraiment mêler les contenus et après je pense qu’il faut surtout arrêter de se mettre la pression sur cette qualité, absolument la perfection à atteindre. Le but, c’est de montrer ce qu’on fait.
En fait, ce qui va être important, ça va être le message qui est derrière la photo parce qu’il y a des gens qui mettent des photos géniales mais finalement, le fond du message, il est un peu creux et là, dans ce cas là, c’est quand même dommage.
Et du coup, en rapport avec l’esthétique, il y a aussi ce fameux mythe de : il faut avoir un feed parfait. Alors un feed pour ceux qui savent pas, c’est l’ensemble des photos qu’il y a sur notre profil. L’ensemble des images même je devrais dire qu’il y a sur notre profil et il y a ce mythe qu’il faut absolument que notre feed soit trop beau, qu’il soit parfait. Quel est ton point de vue sur ça?
3e mythe : il faut un feed Instagram parfait
Un peu comme tout, déjà la perfection, ça veut dire quoi ? Un feed parfait par rapport à quoi ? C’est quoi la norme ? Sur quoi on se base? Après, c’est une question de goût aussi, parce que finalement, un feed ça va être un ensemble de couleurs, ça va être un ensemble de formes. Donc peut-être quelqu’un qui va trouver le feed de quelqu’un d’autre, parfait. Peut-être que cette même personne va trouver le sien pas du tout parfait, par exemple. Donc, c’est juste une question de point de vue.
Et en fait, l’esthétique doit servir le fond, donc tout donner sur l’esthétique, mais n’avoir aucun message à passer, ne pas avoir travailler son persona ou autre chose avant, ça ne servira à rien. Donc, je pense qu’il faut vraiment se concentrer sur les choses essentielles, se concentrer vraiment sur les bases de son entreprise avant de perdre un temps infini sur le feed, notamment sur Instagram.
Totalement d’accord avec ça. Et tout à l’heure, on parlait aussi de se mettre la pression. Et du coup, dans les autres problèmes, on va dire dans les autres mythes qu’il y a autour d’Instagram, c’est : sur Instagram, il faut poster tous les jours.
4e mythe : il faut poster tous les jours sur Instagram
En fait, ça dépend de l’objectif, mais c’est surtout qu’avant l’algorithme affichait les publications par rapport à leurs heures de publication, c’est à dire que si tu publiais toi à 8 heures et moi à 9 heures ta publication allait être avant la mienne. Sauf qu’aujourd’hui, l’algorithme ne fonctionne plus comme ça.
Il va afficher en premier les comptes avec lesquels on interagit le plus. Le plus important lorsqu’on poste, ça va être de savoir quand est-ce que son audience est là, en fait. C’est ça déjà la base pour savoir quand est ce qu’il faut poster et surtout faire par rapport à soi. Si on sait qu’on a déjà un emploi du temps hyper serré, où il n’y a pas de place dedans, on ne va pas se dire : » OK, je publie tous les jours ». Si on n’a même pas une organisation derrière pour se dire : au moins je prends de l’avance ou je sais ce que je vais faire, etc. Enfin, pour moi, c’est vraiment il faut publier selon ce qu’on est capable de produire. Ce n’est pas l’inverse. Faut pas se dire « OK, il faut que je publie six fois ».
Je pars toujours du principe que finalement, tu publies une fois par semaine. Si tu vois que tu arrives à tenir le cap, tu publies une deuxième fois, si tu vois que ça passe encore, tu publies une troisième fois. Et puis après, tu vois. Si vraiment, après toi, ça te fait plaisir de créer du contenu parce que tu adores ça, finalement, tu t’es découvert une passion. Tu dis je vais publier tous les jours, mais vas-y ! Alors que te dire je publie tous les jours pendant un mois et finalement, t’es dépassé. Tu vois que je sais pas, les choses ne fonctionnent pas comme tu veux, tu passes à rien du tout. Tu reviens, tu publies une publication, puis tu disparais de nouveau. Ça peut pas fonctionner comme ça. Donc vraiment faire à son rythme et selon son envie.
Et ce que je voudrais souligner dans ce que tu as dit, c’est ce sur quoi tu as fini. C’est aussi le fait que la régularité, c’est important pour Instagram. Et le PDG d’Instagram a clairement dit que la régularité, c’était assez important, que c’était pris en compte dans l’algorithme pour t’aider à mettre en avant ton compte, etc. Mais que la régularité, ça ne veut pas dire tous les jours, c’est nous qui déterminons notre propre régularité. Et tu l’as très bien dit tout à l’heure. Déjà, une fois par semaine, en fait, c’est considéré comme de la régularité.
Mais totalement. Justement, il y a un compte. Je sais pas si tu la suis. Elle s’appelle Florence et son compte c’est abracadabrand, je crois. Et elle a, je ne sais plus combien d’abonnés actuellement, mais elle publie une fois par semaine. En tout cas, pendant très longtemps, elle a publié une fois par semaine et il y a quelques mois, elle avait déjà passé la barre des 1000 abonnés. Donc c’est par parce qu’on publie une fois par semaine que ça veut dire que derrière, il n’y a pas d’engagement, il n’y a pas d’audience ou quoi. Donc faut vraiment pas se mettre pression là dessus et aussi observer. Parfois, on a l’impression que les gens publient tous les jours, mais si on observe bien. Il y a des gens qui publient peut-être que deux fois par semaine, mais juste, on ne s’en rend pas compte parce que comme on consomme beaucoup leur contenu, il nous est toujours proposé. Mais ça ne veut pas dire que finalement, ils publient tous les jours. C’est peut être que nous, on le voit tous les jours sur notre feed, mais ce n’est pas forcément du contenu frais. Parfois on va voir les publications d’il y a 3 jours ou peu importe. Et comme elle s’affiche là, on ne se pose pas la question de savoir si ça a été publié tout de suite ou si c’est quelque chose qui date de quelques jours.
D’ailleurs, même si tu publies tous les jours, c’est quand même assez rare que tes abonnés voient tous les jours tes posts. Sauf si c’est vraiment les abonnés avec qui tu interagis tous les jours. Là, il va te mettre en avant le post, mais tes abonnés se rendent rarement compte si tu publies tous les jours ou pas.
Mais c’est ça. Et c’est en fait le truc, c’est que la seule personne qui consomme son contenu, c’est toi-même. Donc, en vrai tu peux y aller, t’as de la marge.
5e mythe : l’algorithme d’Instagram ne m’aime pas
Il y a un autre mythe qui me fatigue de plus en plus. C’est, je ne sais pas exactement comment le formuler, mais je pense que je partirais sur : je dois créer pour plaire à l algorithme d’Instagram. Ou il y a une autre façon de le dire, qui est : l’algorithme d’Instagram ne m’aime pas.
Et ça, c’est hyper compliqué parce qu’en fait, c’est frustrant. C’est à dire que si on se dit que c’est l’algorithme qui décide, donc c’est lui qui va décider s’il montre ou pas mes publications. C’est lui qui va décider s’il y aura de l’interaction, c’est lui qui va tout décider. Je trouve que ça nous dépossède de notre action et donc on subit.
Du coup là tu subis l’algorithme parce que tu dis mais en fait, je ne peux rien faire, c’est l’algorithme. Si je poste, c’est lui qui va décider, etc.
Alors que finalement, si t’as une vraie stratégie, que tu es régulier. Ce qu’on disait juste avant, même une fois par semaine, que tu t’y tiens, que toi-même, tu interagis avec d’autres comptes. Il n’y a aucune raison que ça fonctionne pas. C’est à dire que la norme, c’est que ça fonctionne.
Après, si ça fonctionne pas, c’est juste qu’il y a des choses à ajuster. Mais ça ne veut pas dire que ça ne fonctionnera jamais. Ou que l’algorithme t’as mis le bonnet d’âne sur la tête pour dire : « Non toi vraiment tu n’y arriveras jamais sur cette application, c’est pas pour toi. » C’est pas ça. Faut vraiment se dire que les cartes, elles sont dans nos mains et que finalement, on a tous une action là dessus.
Donc vraiment, si ça ne fonctionne pas, il ne faut pas déprimer ou se frustrer. Il faut juste analyser. Se dire : « Bon, ok là j’ai posté là, ça n’a pas fonctionné. Pourquoi ? Est-ce que c’est parce que j’ai changé mes habitudes? Est-ce que c’est parce que mon audience n’est pas là? Est-ce que c’est parce qu’on est au mois d’août ? Est-ce que c’est parce que les terrasses ont réouvert ? Là, en plus, il y a tellement d’éléments extérieurs à prendre en compte qu’il faut vraiment les mettre comme ça, les comparer, se dire OK, c’est pour ça et après essayer d’autres trucs. Moi, c’est ce que je dis tout le temps, c’est qu’il faut essayer. Si tu n’essayes pas, tu peux pas savoir comment ça va, ce que ça va générer si ça va fonctionner ou pas, si ça fonctionne pas, tu ajustes et si ça fonctionne, tu recommences et voilà.
Et au delà de toutes les circonstances extérieures que tu as citées, il y a aussi les circonstances plutôt internes, dans le sens où, parfois, ça peut aussi être nécessaire de remettre en question le contenu qu’on a posté. Si tu postes un contenu où finalement, la personne en face, ne voit pas vraiment ce que ça va lui apporter, qui n’est pas adapté à ton persona ou qui n’est pas adapté, par exemple à Instagram, parce que là on est en train de parler d’Instagram.
Exemple typique : si tu postes un Reel avec le logo TikTok dessus. Instagram a clairement annoncé qu’ils allaient te pénaliser. Donc parfois n’oublie pas aussi que ce n’est pas que l’algorithme ne t’aime pas, c’est juste que ton contenu, il est pas au top et donc qu’il faut que tu corriges le tir.
Exactement. C’est en fait. C’est vraiment comme si parfois l’algorithme te donne une leçon. En fait, il te dit non. Mais par contre, il ne te dit pas pourquoi non. À toi d’aller chercher, d’analyser. Je pense que d’une manière générale, on se pose pas assez sur les bases de son activité, les bases de son entreprise, juste pour pouvoir les mettre à jour en fait. Comme toi, le persona je sais que c’est ton dada, il y a des gens qui le font une fois et voilà, ils le refont plus.
Mais en fait ça marche pas comme ça. Parce que même toi, ton positionnement parfois il change, ton audience, elle va changer. C’est quand même bien de faire des mises à jour de temps à autre, de regarder si ton audience réagit tout le temps pareil, si elle a toujours les mêmes problématiques, si n’y en a pas d’autres qui se sont ajoutées ou au contraire, s’il y en a pas, d’autres qu’il faut enlever.
Enfin, voilà, c’est vraiment une mise à jour constante et parfois, peut-être que l’algorithme, ça va te permettre de faire ça, de te remettre en question et de te dire, en fait mon contenu n’est plus du tout adapté. Et qu’est ce qu’on fait maintenant?
Et d’ailleurs, j’aime beaucoup, comme tu t’en doute, le fait que tu parles du persona parce que j’ai en tête Vanessa Lau que tu connais peut-être qui parlait beaucoup d’Instagram et qui est la fondatrice de The Bossgram Academy. Et il y avait un moment où elle avait partagé le fait que son contenu Instagram ne fonctionnait plus trop.
En fait, elle s’est rendue compte que c’est parce qu’elle avait aidé les gens à grandir et à construire des business vraiment très, très cool. Genre c’est ce que les Américains appellent les 6 figures business où tu fais, attends 6 ça veut dire au minimum 10.000 euros de chiffre d’affaire, non 100 000€ de chiffre d’affaires. Et du coup, elle expliquait qu’elle était bloquée dans ses contenus sur le fait d’aider les gens à atteindre 10 000 de chiffre d’affaires alors que son audience avait évolué avec elle et que maintenant, son audience, elle était davantage sur quoi faire une fois que j’ai atteint les 100 000€ ?
Donc comme quoi, même quand on réussit et que finalement, elle a une formation quand même dans le domaine. Elle aussi, elle va se remettre en question. Et elle aussi parfois son contenu ne va pas fonctionner, comme tout à chacun. Donc, je pense qu’il y a aussi ce mythe : il y en a pour qui ça fonctionne tout le temps, comme si l’algorithme c’est toujours son ami, que tous les posts fonctionnent, etc. Et pour d’autres personnes pour qui ça ne fonctionne jamais. En fait, ce n’est pas du tout comme ça.
C’est vraiment la demi teinte et c’est pour tout le monde pareil. Et après, il y a aussi comment toi, tu le vis. Par exemple, moi, quand j’ai un post qui fonctionne pas ça ne m’atteint pas. Je me dis pas : « Oh là là, mon contenu, il est nul. Il n’est plus du tout adapté à ma cible » ou que sais je. Je vais juste, comme je disais tout à l’heure analyser mon post. Pourquoi celui-ci, finalement, il n’a pas fonctionné ? Et en fait, il y a toujours une une vraie raison rationnelle et pas juste l’algorithme ne m’aime pas aujourd’hui. Parce que peut être que demain, non.
Oui, j’aime bien aussi ce genre de choses (analyser les posts). Moi pour le coup, je suis vraiment le genre de personne qui adore tester avec son compte pour ensuite montrer à mes clients : « Ah tu vois, ça, ça a fonctionné, ça pas trop. »
Je me souviens que j’avais fait un post sur un thème. Alors là, comme ça, je sais plus te dire exactement quoi. Mais ça avait moyen bien fonctionné et j’étais un peu déçue parce que moi, j’avais adoré ce thème. Et en fait, j’ai repris le thème pour en refaire sous une autre forme, pour faire un post sous une autre forme, par exemple je crois que j’en ai fait un Reel et ça avait cartonné.
Ben voilà, parfois, c’est du détail, parfois ce n’est pas le fond, c’est la forme. Parfois, c’est pas la forme, c’est le fond. Et c’est pour ça qu’il faut vraiment tout analyser finalement.
Totalement d’accord avec ça. Il me reste un dernier mythe : c’est Instagram ça prend du temps et je l’ai laissé pour la fin parce que je trouve qu’il y a une partie mythe et une partie réelle.
6e mythe : Instagram ça prend du temps
Instagram, ça prend du temps. Par contre, ça on ne va pas se mentir, ça prend du temps. Maintenant, tout va dépendre de ton organisation.
Par exemple, quand on est sur Instagram à titre personnel et qu’on scroll, on fait rien de probant sur l’application, on est là, on scroll. Je pense qu’il faut vraiment définir son temps de travail sur Instagram. Et si vraiment on est passionné par l’application et que sur ses temps off, on a aussi envie d’être dessus, se demander est-ce que c’est intéressant pour moi de rester sur mon compte pro, admettons et continuer de scroller comme ça de manière inutile. Ou est-ce que ce serait pas plus pertinent, par exemple, d’avoir un compte perso et un compte pro ? Et comme ça, sur le compte pro, quand on va sur l’application, c’est pour un but bien particulier, par exemple interagir avec d’autres comptes ou répondre à ses commentaires, ou essayer de rentrer en contact avec d’autres, se faire connaître. Peu importe. Mais avoir un vrai objectif, en fait.
Et moi, je sais que personnellement, j’ai mis un temps. Je sais que je vais passer 30 minutes le matin sur l’application, 30 minutes l’après midi et ce sera soit pour faire, par exemple regarder des reels, pour voir les nouvelles musiques, pour voir ce qui se fait, etc. Ou soit pour répondre à mes commentaires, à mes messages privés, peu importe. Mais j’ai toujours un objectif parce que si j’en ai pas ben moi, c’est comme tout le monde, je regarde je clique sur un hashtag, je tombe sur un autre hashtag, un autre hashtag et trois heures après, tu es encore là. Ou tu regardes un reel, puis un autre, puis un autre. Et puis 3 heures après tu es encore là. Et tu n’as rien fait de probant.
Donc, oui, Instagram, ça prend du temps parce que l’application est pensée pour que tu passes du temps dessus en fait. Après, c’est à toi de gérer ton temps et de savoir si ça te dérange. Si tu vois qu’en fin de journée, t’as passé 4 heures sur l’appli, est-ce que ça t’atteint ? Est-ce que tu te dis : « Oh lala j’ai passé 4 heures sur Instagram ! ». Ou est ce que pour toi, c’est totalement OK ? Ça va aussi dépendre de chaque personne par rapport à ça. Mais vraiment, moi, ce que je conseille, c’est de se donner un objectif. Je viens sur Instagram là, tout de suite, maintenant, pour quoi faire ? Parce que c’est vrai que regarder des reels, on se dit ouais, c’est de la détente, etc. Mais finalement, ça reste une veille comme une autre et ça permet aussi de voir les musiques, tout ce qui peut se faire. Et ça reste important finalement, dans la recherche et même dans la création de contenus derrière.
Totalement d’accord avec ça. Et ce que j’ajouterais aussi, c’est que attention aussi à ce qu’on implique quand on dit Instagram, ça prend du temps.
Est-ce que ça prend du temps de poster ? Vraiment pas. Parce que c’est un truc qu’on peut automatiser. Donc, vraiment poster, ça prend pas de temps.
Est-ce que ça prend un temps de répondre à tout le monde? Ben oui, c’est un temps qu’il faut que tu prennes en compte et c’est un temps qui, en plus, sera récompensé, parce que plus tu vas répondre aux gens, plus l’algorithme va te favoriser. Donc ça, c’est sûr et certain.
Mais ça dépend aussi de quel est ton objectif avec Instagram ? Et là, du coup, on en revient à ce que tu disais sur la gestion du temps et le fait de se fixer un objectif quand on vient sur Instagram. Si on est sur Instagram pour faire du business, ça fait partie d’une des parties de notre business et donc oui c’est du temps qu’il faut allouer à Instagram. Si t’es pas sur Instagram pour faire du business, vraiment, ça peut te prendre une heure dans la semaine.
Et encore que souvent, quand tu n’es pas sur Instagram pour le business, tu passes beaucoup plus de temps que ça, parce que c’est vraiment divertissant et que tu suis plein de gens, et peu importe.
Alors que si tu l’utilises pour le business, tu vas voir un post et tu vas dire : « Oh! J’adore ce post » et ça va finir par réveiller un truc dans ton cerveau tu vas aller taffer. Alors j’en ai fini avec les mythes. Mais du coup, il y a quelque chose que tu as dit qui m’intéresse. Est-ce que tu pourrais expliquer assez succinctement l’organisation que toi tu as mise en place pour gérer ton compte Instagram ?
Instagram & Priscilla
Son organisation
Donc moi, du coup, j’avais fait tout le travail en amont. Donc, à qui je m’adresse ? Quelle est ma cible ? Comment je m’adresse à elle ? Quels mots je vais employer aussi parce qu’utiliser des termes techniques pour des personnes qui ne s’y connaissent pas, ça n’a pas d’intérêt. Donc vraiment toujours adapter son contenu. Et après, pour mon organisation personnelle, j’essaye vraiment d’avoir un moins de contenu à l’avance. Donc moi je publie entre 2 et 3 fois par semaine. Ça va dépendre des moments et je poste un reel par semaine.
Autant mes autres contenus, je vais d’abord faire tous les visuels du mois. Bien évidemment, j’ai une liste d’idées, donc je sais en avance quels thèmes je vais aborder, mais je fais d’abord tous les visuels. Ensuite, je crée toutes les légendes et mes hashtags. J’ai des listes aussi. Je vais avoir un hashtag entrepreneurs, une liste hashtag… Je sais pas, moi vraiment, que sur la création de contenu, etc. Comme ça, ça me permet de mixer les hashtags et toujours en avoir en lien avec ma publication. Et après, je les programme et le seul contenu que je ne batche pas, donc que je ne fais pas tout d’un coup, ce sont les Reels. En général, je les fais vraiment au compte goutte. C’est vraiment le seul contenu que je n’arrive pas à batcher pour le moment. Ça me parait pas naturel ou je ne sais pas, ou peut être que ça me prend tellement d’énergie d’en faire un seul. Et après, j’ai plus d’énergie pour en faire d’autres. Je sais pas, je n’ai pas encore analysé, mais vraiment, celui ci… Les reels je suis obligée de les faire au fur et à mesure, voilà.
Sa difficulté à se positionner
Et est-ce qu’il y a un truc compliqué que tu as vécu et comment tu as réussi à franchir cet écueil ?
Par rapport à mon entreprise ? Ben moi, c’était le positionnement, vraiment me positionner ça a été super difficile parce que comme je n’étais pas positionnée, je n’avais pas de cible définie et donc je communiquais vraiment dans le vide. Et ça a été très difficile parce que moi, j’ai vraiment lancé mon compte Instagram en octobre et comme je le disais à l’heure, je me suis positionnée qu’en février, donc tu vois entre octobre et février. J’étais là, mais je comprends pas. Ça ne marche pas comment c’est possible. Et finalement, en mettant un gros coup de pied dedans, en étant aidée aussi par des copines entrepreneures, j’ai pu revoir toutes les bases et à partir du moment où j’étais positionnée et que tout était plutôt carré et fluide. Là, ça a été beaucoup plus facile de trouver des clients et de communiquer correctement.
Et du coup, si tu devais donner un conseil à quelqu’un pour réussir à gérer son compte Instagram ou en tout cas à créer un compte Instagram qui est un vrai pilier dans son business, est ce que tu lui conseillerais de vraiment bien travailler son positionnement ?
Ouais, franchement pour moi, ce serait le positionnement. Je sais pas dans quel ordre, mais en tout cas, le positionnement et le persona. Je ne sais pas lequel prend le pas sur l’autre, mais franchement …
Moi, je dirais le persona en premier, mais bon.
Mais si tu as un bon positionnement et que tu ne sais pas à qui tu parles, c’est compliqué et finalement, tu ne sais pas trop non plus à qui parler si tu n’es pas totalement positionnée. Je pense que les deux, c’est quand même à égalité. Enfin, pour moi, tu peux pas avancer avec l’un sans l’autre. Ils sont copains, très copains, ils vont ensemble.
Joie & Recommandations
Qu’est ce qui apporte de la joie au quotidien ? Parce que tu es quand même, en tout cas, je trouve que tu es quelqu’un de hyper joyeux, hyper solaire, et c’est toujours un plaisir de regarder tes contenus. Comment tu fais pour cultiver cette joie au quotidien ?
Mais c’est une très bonne question. Je ne sais pas. Je m’émerveille de tout. Je suis un peu comme un enfant. Tu vois, je suis trop contente de me réveiller le matin, je suis trop contente d’avoir la joie de respirer. C’est vraiment des détails, mais je pense que selon les expériences de chacun, quand peut-être tu as eu des moments plus durs ou que là, tu constate qu’en ce moment, le monde, par exemple, un peu compliqué. Tu te dis « En fait, moi je suis juste contente d’être là tout de suite maintenant où je suis. ».
Et ben voila de pouvoir me lever, me dire je vais travailler sur mon entreprise, je peux élever mes enfants sans grande pression, on va dire sans grandes problématiques et je pense que juste là ben, je sais pas, je suis contente. C’est vraiment cultiver les petits bonheurs qui sont là et pas toujours chercher à vouloir plus, plus grand. En fait, on se rend compte, quand on ouvre un tout petit peu les yeux, qu’on en a tout plein autour de nous et c’est trop bien.
Les recommandations Instagram de Priscilla
Merci beaucoup pour ce message que j’adore. Et est-ce qu’il y a des femmes qui font des trucs que t’as envie de recommander ? Parce que tu aimerais voir plus de lumière sur elles et, de façon générale, que t’as envie de recommander?
Ben, je pense beaucoup à Stéphanie de J’aime la paperasse parce que pour moi, l’administratif, c’est très compliqué. Ce sera jamais une passion et je trouve ça assez dingue de réussir à rendre quelque chose d’aussi complexe. Ben, finalement aussi accessible et même elle en tant que personne, elle est très accessible. Si tu n’as pas compris, tu sais que tu peux aller lui parler et qu’elle est quand même assez dispo.
Et la deuxième personne, je pense que ce serait Adélaïde de Pupabloom. En fait, c’est une graphiste. Et toi qui parle de gens solaires, elle l’est clairement. Donc je pense que tu t’entendrais bien avec elle d’ailleurs. Et j’aime beaucoup ce qu’elle fait. Et justement, je me suis formée au graphisme, et je suis passée par elle parce que j’ai complètement accroché avec sa manière de voir et sa manière de faire. Donc voilà, si je peux donner un peu de lumière à ces personnes là avec plaisir.
Merci beaucoup pour tout ce que t’as partagé. Je ne connaissais pas Adélaïde, donc je vais aller regarder ce qu’elle fait. Merci beaucoup pour tout ce que tu nous a partagé, pour les conseils que t’as donné, d’avoir démonté les mythes Instagram avec moi avec plaisir. Il me semble qu’au moment où sortira cet épisode, il y a quelque chose qui se prépare de ton côté. Est-ce que tu peux nous en parler?
Oui, je sors une formation autour de la production de contenu, donc c’est vraiment une formation qui apprend à avoir toujours plein d’idées et à apprendre à les organiser pour les transformer en. C’est vraiment ne plus avoir le problème de je ne sais pas quoi poster sur Instagram. Ça me prend trop de temps. C’est vraiment savoir comment créer du contenu efficace et efficacement, surtout, voilà.
Merci beaucoup pour tout ce que t’as partagé et du coup, je te souhaite des millions et des millions d’élèves pour ta formation.
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